Avant propos de la chronique :
Cette chronique arrive avec un peu de retard sur le blog. c'est un texte écrit à la volée juste après l'annonce du Brexit. Une inquiétude, une tristesse, une colère... Pourquoi l'Europe reste sourde ? Pourquoi n'écoute t-elle pas ses peuples qui ne supportent plus les mensonges et les trahisons d'un système à l'agonie ?
24 juin 2016, Saint Jean de Luz,
Hier, après un après-midi clair, les nuages sont arrivés sur la côte. Avant de me coucher, j’ai arpenté une dernière fois la bais de Saint Jean avec ma grand mère. On a observé avec légèreté les orages qui tournoyaient sur des vagues excités. Loin de Paris, loin de mes soucis, loin de ma plume d’écrivain… J’avais presque oublié que le Brexit était encore possible. Ce n’est qu’au petit matin que je me suis aperçu que les orages m’avaient suivis jusqu’au pied du lit.
Une étoile vient de filer sur le drapeau européen. Un flot d’image, de souvenirs me traversent l’esprit, moi qui considère Londres depuis longtemps comme mon refuge… Une peine profonde que j’arrive difficilement à camoufler. Un regret de voir s’éloigner ce pays, cette nation que j’aime tant. Les britanniques ont toujours été à mes yeux des gens profondément ouvert, tourné vers l’avenir et vers la diversité. Comme un cauchemar à peine envisageable, je découvre ce matin un Royaume replié, terrorisé par l’extérieur, retournant à la case « passé ».
Mais la peine laisse peu à peu place à la colère… Comment en vouloir à la Grande-Bretagne ? La fautive de ce séisme historique n’est-elle pas l’Europe elle même ? Une Europe de procédures, de taxes, d’austérité. Une Europe qui ne prend pas le poult de ses citoyens, incapable de les écouter, de les comprendre… Quel constat amer de voir une nouvelle fois que l’Europe ne comprend pas que sa société est malade et qu’elle se sent abandonnée.
Pourtant les houles orageuses s’engouffrent dans les brèches fragiles de l’Europe depuis bien longtemps. Les doutes il y a encore quelques semaines de voir l’Autriche s’offrir à l’extrême droite, la réalité d’un malaise en Hongrie, en Grèce, en Italie, au Danemark, en Pologne… Même en France. Pourquoi l’Europe ne s’inquiètent guère de ces signaux alarmant ? Les dirigeants européens sont-ils en phase avec leurs citoyens, s’intéressent-ils à leur problèmes, leurs angoisses et leur incertitudes ?
Honte à l’Europe de nous avoir abandonner, d’avoir sacrifié nos combats, nos victoires et nos réussites… D’avoir sacrifié une étoile du drapeau par pure suffisance. Comme il est écoeurant de voir se réveiller les pires charognard lorsque l’Europe boitille. Les extrêmes jubilent et font planer sur les plus beaux fondement d’autrefois, une ombre inquiétante.
Je pense à la jeunesse britannique qui était majoritairement favorable au maintien et qui aujourd’hui est bassement sacrifiée pour le simple fait que l’Europe n’a jamais su nous parler.
Qui es-tu Europe ? Que veux-tu ? Qu’attends-tu de nous ? Le sais-tu toi même ?
Qui aurai cru que je pourrai dire un jour que je ferai partie de la génération qui a cassé l’Europe ? Moi qui est grandi en son sein et qui porte ses valeurs. Réveille toi Europe ! Réveille toi je t’en supplie !
Tes citoyens, ta jeunesse, tes compatriotes ont besoins de toi. Montre nous le chemin d’une transition énergique indispensable ou d'une politique environnementale juste et novatrice. une fiscalité commune ou un salaire universelle versé à chaque citoyens pour permettre une nouvelle vision du travail et l’implication dans un monde en mouvement. Une politique migratoire juste et humaine. Une Europe des savoirs faire et du savoir vivre ensemble. Une Europe des gastronomies et de la culture.
Je veux encore croire que tu vas te réveiller Europe. Je veux encore croire… Même si je regarde aujourd’hui avec beaucoup d’incertitude les orages qui tournoient sur la marée agitée.
Personne n'y a cru et pourtant c'est bien arrivé. Comme l'élection de Trump.
RépondreSupprimerLe monde prend un virage qui ne me plait guère, je m'inquiète même pour les générations qui suivent.
L'Europe a mal, elle est gangrenée par la corruption et la division...le seul remède serait un mouvement populaire uni de tout les peuples qui sont en son sein. Un peu comme le printemps arabe.
Je n'aime pas la politique et je m'y intéresse peu, c'est peut-être un tord mais je n'y crois plus depuis longtemps. Chacun y voit ses propres intérêts et se fiche complètement de l'avis du peuple qui l'a "élu".
Alors je me contente de regarder bêtement les être humains se déchirer, car c'est ce qu'ils savent faire de mieux en ce bas monde.
Et l'Europe ? Et bien... mon Europe à moi sur mon jeu d'ordi Civilization elle va bien, tout le monde est en paix et est content ! Et s'il y en a un qui ose perturber son harmonie je l'écrase. Compris ? Je devrais faire de la politique...
L'Europe n'écoute pas ses citoyens et c'est pour cela qu'elle est malade. Je déteste les Euro-sceptique et les Européens de Bruxelles tout autant car ni les uns, ni les autres n'ont le bon discour. L'Europe est une promesse magnifique ! un projet incroyable ! L'Europe regorge de richesses historiques, gastronomiques, d'avancées dans la recherche... Les savoir faire de chaque nations pourraient permettre à l'Europe d'être rayonnante. Chaque pays pourrait protéger ses savoir-faire, son histoire et ses traditions tout en partageant un rayonnement économique et touristique avec tous les voisins. Nous ne devons pas effacer nos histoires, nous devons les mettre en valeur et nous en servir pour nous tenir la main. C'est pour cela que j'ai été très triste du Brexit. D'autant que j'ai un amour particulier pour la Grande-Bretagne.
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