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dimanche 23 janvier 2011

Chronique 2011 : Paris, Moi et… Un Roman

Avant propos de la chronique : 
Ecrite peu de temps après la nouvelle année 2011, cette chronique pose les bases de mes voeux et mes espoirs. J'y confie les premiers pas qui m'ont amené vers l'écriture et aussi les doutes qui ont parsemé le chemin... J'envisage la suite avec optimisme et détermination. 



J’adore cette sensation que procure l’entrée en scène d’une toute nouvelle année. Cette impression de tout voir d’un regard neuf, que le rideau s’ouvre sur un infini plus riche et plus prospère.
Oui, Ce sentiment exquis qui ne dure en réalité que cinq minutes. Juste le temps de déboucher le champagne à minuit, de servir une coupe à ses plus fidèles amis entre minuit deux et minuit trois, de tremper ses lèvres dans ce mousseux généreux à minuit cinq et hop… Vous voilà face à la réalité. La vie vous a encore dupé et cette mascarade repart pour une boucle supplémentaire.

Mais cette année je me suis promis que j’allais tout faire pour garder ce sentiment près de moi
Car cette fois, c’est la concrétisation de mes projets. Il est grand temps que je saisisse ma chance. Le soleil se lève et vient se poser sur mes derniers écrits, non loin desquels je me suis endormi… Il est parfois (même souvent) très dur de gérer une passion en plus d’un travail. Et quel travail ! Avec un petit smic, juste assez pour payer mon loyer et faire quelques courses… il semble évident que ce n’est toujours pas ce mois-ci que je ferais les boutiques pour m’offrir quelques nouveaux vêtements. Il y a des matins comme celui là, où je me demande pourquoi je ne me décide pas (une bonne fois pour toute) à faire carrière au lieu d’enchaîner des petits jobs où l’on m’exploite jusqu’à la moelle. Je ne serais sans doute jamais écrivain… Mais j’ai tout de même envie d’achever mon roman.


Même si j’ai commencé à écrire très jeune… je me souviendrai toujours du vrai commencement... C’était le 8 mars 2005, j’étais encore au lycée Martin Luther King de Bussy Saint Georges et je vivais certainement les pires années de ma vie (ou du moins les plus soporifique). Pourtant tout le monde s’évertuait à défendre ces instants (soit disant) exceptionnels… Mais je ne vivais rien que je pouvais qualifier de tel ! (Je peux vous assurer). Je n’avais presque pas d’amis, j’étais un élève mauvais (très mauvais), en plus je me découvrais une sexualité pas toujours assumée, que mes camarades et (même) mes professeurs s’empressaient de railler. J’aurai pu faire… Une grosse bêtise en ce temps là… Mais il y a eu cette drôle de rencontre qui a tout changé…

Ce 8 mars en question, entre les cours, j’ai comme à mon habitude rassemblé mes affaires et je suis parti m’installer à la bibliothèque du lycée. Je préférais me planquer dans ses rayonnages plutôt que de me retrouver comme un idiot, seul pendant que tous les autres élèves de l’établissement s’occupaient de leurs années si captivantes tout en ne manquant pas de regarder avec pitié le pauvre Julien, assis sur un banc, essayant de brasser le temps et faisant semblant de fouiller dans son sac.

C’est en fuyant cette honte que j’ai trouvé ce livre qui a sans doute changé le court des choses. Tandis que je cherchais désespérément de la documentation pour une future orientation scolaire aussi improbable que déjà voué à l’échec, j’ai trouvé dans les rayonnages : le Dictionnaire des Fées. Tout en le feuilletant, mon esprit s’abandonnait dans d’infinis légendes allant des vallées d’Irlande aux déserts d’Egypte. Je me sentais enfin à mille lieux de ce monde impitoyable qu’est le Lycée. C’est ce jour là précisément que j’ai rencontré quelque part bien rangée dans la catégorie F, la légende de Faery. Le point de départ de mon roman.

Il m’était impossible de sortir cet ouvrage de la bibliothèque, la documentaliste refusait que je l’empreinte. Alors je passais, je repassais entre chaque cours pour m’immerger un peu plus dans ces légendes riches et intemporelles. C’est de cette manière que j’ai fini par sortir une feuille de papier et écrire ce qui deviendra au fils des années l’un de mes seuls gages de réussite. Bien loin de la honte que je trimbalais sous mes converses : la honte d’avoir raté mes études, d’avoir manqué ma vie, d’avoir sacrifié l’amour… D’être dans le fond si différent…

Le temps est passé et bientôt 6 ans me séparent de cette découverte avec le dictionnaire des fées, il y a eu sur le chemin, des embûches, des doutes, des peurs mais aussi les rides du temps, qui rendent la plume moins lisse et finissent par lui octroyer une fêlure que certain appelleront (pour se donner bonne conscience) : La maturité. 

Aujourd’hui, le ciel est dégagé sur Paris et cela faisait bien des mois que je n’avais pas senti la chaleur du soleil sur mon visage. J’ai pris ces quelques minutes pour m’installer comme toujours près des fontaines du jardin des tuileries pour griffonner quelques idées aussi brèves qu’éphémères. A quoi ressemblera cette nouvelle année ?

Il reste encore tant de chemin à parcourir… Sera-t-elle meilleure et quelles promesses va-t-elle me donner ? En attendant j’arrête d’écrire un instant, car il est bon aussi de retrouver ses amis pour quelques confidences sur la terrasse d’un café... Et si Paris est souvent le théâtre de mes déboires professionnels, c’est aussi mon terrain de jeu préféré…

6 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ce que tu écris Julien :) J'attends les autres articles avec impatience. Cela me touche beaucoup car lorsque j'étais au lycée, j'allais m'enfermer dans mon monde, celui des stars de cinéma des années 20, 30, 40 et 50... On ne s'en doute pas à cet âge là mais d'autres sont comme nous, quelque part...

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  2. je suis heureux que le blog ai reouvert car j'adore ce que tu fait et je suis impatient de lire ta prochaine chronique le nouveau design et top tres dynamique beau boulot et les photos j'adore te tete trop trop mignon a bientot Bisous Asco

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  3. Hello !
    C'est dingue comme on se retrouve dans tout ce que tu dis... Moi aussi j'étais "à part" à l'époque ^^
    Enfin ça fait bien plaisir de retrouver tout ça.
    Je crois même qu'on partage ce même rêve qu'être écrivain :)

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  4. Mon pilou, que de bons souvenirs !!!!!
    Je suis heureuse d'avoir un garçon merveilleux, si humain et si droit. Tu feras de belles choses dans ta vie j'en suis certaine, je t'aime.
    Ta maman

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  5. Très belle chronique !!
    C'est vrai que le nouvel an nous sert un peu de repère pour faire le bilan de l'année passée et de penser aux projets de la nouvelle année.

    C'est le temps des promesses, de certains rêves perdus et de nouveaux espoirs.
    Nous tombons tous dans ce piège du renouveau, comme s'il fallait attendre une date pour bouger notre quotidien...

    C'est ingrat le lycée hein ? Heureusement que les bibliothèques existent ! Encore faut-il tomber sur un bibliothécaire sympa... au collège nous en avions une qui organisait des concours de lecture, il fallait lire un maximum de livres qu'elle avait choisi, en faire un petit résumé et le gagnant repartait avec un livre !
    Je crois que c'est un métier qui m'aurait plu...

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    1. Moi aussi j'aurai aimé être bibliothécaire ! Au lycée j'étais vraiment un solitaire. Je subissait beaucoup d'intimidation des élèves, mais pire encore, de certains de mes professeurs. Je n'ai jamais ressenti autant de violences perverse et intérieur envers moi. Aucun souvenirs de lycée ne me sont agréables. On m'a volé ces années là incontestablement... Mais cela m'a permis de devenir la personne forte que je suis aujourd'hui et aussi d'avoir l'amour des mots et de l'écriture.

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