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mercredi 10 octobre 2018

Chronique 2017 : Nuit de survie


Avant propos de la chronique :
Le mois de septembre touche à sa fin... Et ce soir nous dormons tous en forêt. Isabelle nous a bien eu ! Elle a dispersé nos équipes dans la forêt Latuquoise. Après avoir préparé nos abris et le bois pour la nuit, nous pouvons enfin profiter de cet instant insolite. Une nuit pleine de rire, de confidences, de bonne humeur... et de fierté. Quel beau voyage je vis ici !...

Les yeux perdus dans le feu, j’écoute la nuit…
La nuit et ses secrets, la nuit et ses silences… La nuit et mes espoirs.
Sous notre abri de sapin et d’épinette, tour à tour Mélanie, Danielle et moi, nous nous relayons pour dormir ou prendre soin du feu. 

Cette nuit, je réalise un peu plus l’importance du voyage que j’entreprends.
Loin des tracas, loin des villes, des routes embouteillées et des rêves piétinées.
Les yeux perdus dans le feu, il n’y a que la nuit…
La nuit et ses secrets… La nuit et moi…

Les yeux perdus dans le feu, j’écoute la forêt…
La forêt et le vent, le vent dans les feuilles, les feuilles sur les cimes.
C’est la première fois que je passe une nuit dans les bois. C’est assez drôle de constater qu’il m’aurait fallu traverser l’océan pour vivre une expérience aussi simple.

Cette nuit, je réalise un peu plus la valeur de cet instant.
Loin des échecs passés, loin des couloirs, des escalators et des métros.
Les yeux perdus dans le feu, il n’y a que la forêt…
La forêt et son calme… La forêt et moi… 

Les yeux perdus dans le feu, j’écoute mon cœur…
Mon cœur parfois artiste, artiste et vagabond, vagabond et indomptable.
J’écoute rarement mon cœur. Je suis un homme de raison et pourtant mon cœur m’offre souvent les plus beaux chemins de ma vie.

Cette nuit, je comprends un peu plus les sentiers de mon cœur…
Loin du brouhaha, loin des foules, des indisciplines et des malveillances.
Les yeux perdus dans le feu, il n’y a que mon cœur…
Mon cœur et sa bienveillance… Mon cœur et moi…

Il ne fait pas de doute que chaque instant passé au Québec me change, m’affirme et me redessine.
Demain, nous regagnerons la ville. Nous rentrerons à La Tuque.
Demain, je laisserai à nouveau une partie trop encombrante de mon passé dans le bois.
Demain, là où notre feu s’éteindra…
 

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