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vendredi 15 avril 2011

Chronique 2011 : Le Smic, Moi et… Mes 20m2

Ce qu’il y a de merveilleux à Paris, c’est que le travail et le dynamisme y sont illimités en revanche ce qui il y a de plus désolant c’est qu’il n’en est pas de même pour les logements et les finances. Cela va faire bientôt deux ans que je vis dans mon petit studio. Lui et moi (je l’avoue) nous sommes devenus un (très) vieux couple. Ce qu’il y a de bien avec lui, c’est qu’il ne me juge pas lorsque je mange mon nutella à la petite cuillère devant des émissions de télé débiles et je peux lui lire tous mes écrits sans qu’il me juge ou me raille. Oui je vis en quelque sorte une histoire d’amour avec mon 20m2
Ce qu’il faut savoir, c’est que lorsque l’on a la vingtaine à Paris, il est de notoriété commune que vous viviez entre quatre petits murs. Une des choses que j’adore faire dans mon petit chez moi, (à part écrire), c’est d'y inviter les amis. Avec le temps il faut dire que nos petits coins de vie sont devenus le théâtre de folles confidences.

Même si la valse parisienne à son lot de tumultes et d’injustices, et même si nos conditions d’artistes sur le fil nous laisse souvent dans le vide, je l’admets… J’ai de la chance...

La chance d’être entouré d’amis aussi fidèle (et aussi déluré que moi surtout) ; Comme d’être l’un des protagonistes de ces longues rêveries que nous pourchassons toujours avec éclat de rires, jamais avec sérieux.
Perdu au milieu de nos projets fou, parfois incongrue que l’on partage autour d’une pizza discount.

Oui car l’autre point d’orgue d’un jeune parisien, c’est la nourriture. Les rois du Hard discount c’est nous ! Et une fois de plus les maigres repas sont notre spécialité… Pourtant manger équilibré ne fait pas parti de nos priorités enfin… Quoi que…

Le midi c’est yaourt et un fruit, le soirs plat de pâtes au parmesan mais lorsque qu’une rencontre entre bons camarades à lieu, c’est tout de suite les petit plats dans les grands avec une bouteille de soda (imitation d'une imitation d'un Cola)et des pizzas et autre flamenkuch dont le gras et sans doute l’ingrédient premier.

Comme chaque soir depuis presque cinq ans, nous ne nous soucions pas des problèmes que la vie nous offre avec arrogance. Ce soir les contrariétés sont sur le pat de la porte et nous les laissons s’envoler sur le doux chemin que trace la fumée de cigarette. Tout en rigolant et projetant une vie que l’on n’aura jamais. Devenir acteur, conquérir les planches de Broadway, être un super scénariste ou un écrivain reconnu… Des grands projets… Des rêves qui continuent à nous habiter… Nous qui n’habitons… Après tout que dans ces 20m2.
J’ai finalement appris à vivre de la sorte… Après tout je n’ai connu que ça. Les fins de mois difficiles, les enchaînements de CDD, les missions d’intérim... Et mes petits tickets resto que je partage avec Pépé, lui qui chaque jour, assis aux pieds des escalators de la ligne 8 attend… Que passe le temps disgracieux… Lui qui semble n’attendre plus rien des temps heureux.

Depuis que j’ai décidé de suivre ma passion, les mois de galère s’enchaînent et se ressemblent malheureusement… Mais peut être qu’un jour… Il en sera autrement. Même si Pépé aime dire que chaque être est à sa place, que la vie reste figée, je préfère rester optimiste. En attendant je joue à faire semblant avec mes frères, mes soeurs de cœur… En priant que le temps ne passe pas… Que n’arrive jamais cette heure… celle où le rêve sera devenu inutile.

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