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vendredi 24 décembre 2010

Chronique 2010 : Les Cicatrices


Avant propos de la chronique : 
Tandis que je commence à publier mes premières chroniques sur le blog en 2010, j'explore plusieurs sujets qui me sont chers. Des thèmes qui m'aident parfois à comprendre la complexité d'être auteur et la solitude que cela implique. Il m'arrive parfois d'avoir la sensation de porter un nombre incalculable de cicatrices (quelles soient amoureuses, professionnelles ou nostalgiques). Le plus étrange, c'est que je prends toujours plaisir à contempler mes blessures passées. C'est en elles que je puise mon inspiration. 



L’écrivain observe, entend, écoute, enregistre. Puis il raconte une histoire, mêlant son imagination à son expérience. Elle porte nécessairement les cicatrices de son âme. John Le Carré

Il y a différents types de cicatrices. Tout au long de notre vie, nous tentons de soigner nos blessures et d’éviter les prochaines. Mais dans la réalité des choses, l’être humain n’est riche que de ses cicatrices… D’épreuves traversées, d’espoirs inachevés.

Quels êtres serions nous sans les marques indélébiles de notre passé ? Serions nous d’ailleurs des êtres à part entière sans ces enrichissantes ecchymoses ?

Je me souviens bien de ma première cicatrice… C’était un après midi, un peu avant Noël… En ce temps là j’avais à peine cinq ans. Une plaisanterie enfantine se jouant sur le banc d’une cour d’école, m’amena à tomber à la renverse et me briser le bras.

Je me rappelle très bien de ce docteur qui nous avait promis à Papa Nounours et moi-même, que cette cicatrice disparaîtrait avec les années. Pourtant, presque vingt ans plus tard, mon cher bras droit qui accompagne habilement mes pensées sur le papier, porte toujours sur lui cette marque maladroite et peu esthétique.

Depuis ce temps là, j’ai cessé d'attendre que les cicatrices disparaissent. Devenons-nous des adultes dès que nous quittons la scolarité ? Ou devenons nous ces grandes personnes uniquement lorsque les cicatrices deviennent plus lourdes à porter qu’un simple sac d'école ?

Nous portons tous en nous, ce cimetière de plaies auquel nous aimons, lorsque que le temps est maussade nous recueillir un instant. Que cherchons-nous au milieu de ces ruines ? Les peines de cœur, les échecs, les deuils, les rêves piétinés. Pourquoi revenons-nous toujours dans ce jardin secret desséchés par le temps ?

Tout simplement parce que notre âme est une cicatrice… Elle est la cassure, l’entorse, le froissement de notre être. C’est sur ces terres arides d’espoirs que nos âmes puisent la force pour nous faire avancer. Il ne faut pas avoir peur de se perdre dans un désert de cicatrices.

Il ne tient qu’à nous d’en choisir la lecture…

5 commentaires:

  1. Hi JulienG I love ur blog... I want live in Paris like you :) I try to read with my french dictionnary. Please create an english version ! :)Take care xoxo

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  2. ce texte est juste magnifique, bravo c'est un vrai plaisir de te lire

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  3. une petite apparter je me suis permis d'ajouter ton blog au cercle de mes blog preferer.
    bizz
    Asco

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  4. C'est tellement ça...les cicatrices sont intemporelles, qu'elles soient physiques ou émotionnelles.
    Je me suis toujours demandé si c'était la vie qui nous infligeait des épreuves pour nous apprendre des leçons, ou si c'était nous même qui nous infligions des cicatrices internes histoire d'associer une douleur à un évènement que nous voulions malgré nous graver à vie dans notre coeur...
    C'est intéressant de se dire qu'en fait nous sommes toutes et tous des écrivains en herbe, écrivant l'histoire de leur vie au fil des années.
    Et c'est encore plus marrant de se dire que nous commençons tous par la même cicatrice qui marque l'évènement le plus important de notre vie : notre nombril.

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