Translate MY BLOG !

mardi 30 octobre 2018

Chronique 2017 : Chankoowashtay


Avant propos de la chronique : 
Les voilà, les premiers flocons de neige ! ils accompagnent nos journées dans les forêts Latuquoises. Depuis plusieurs semaines, l'écriture fait de nouveau partie de mon quotidien. Peu à peu je fais revivre mes chroniques, je redécouvre mon blog que j'avais peut être trop précipitamment abandonné. 

Mais la vraie surprise vient du fait que je me suis mis à créer un nouveau roman. En réalité cela fait deux années que j'imagine et je prépare l'écriture de "Il neigera bientôt sur Pine Ridge". Mais c'est finalement ici, à La Tuque, que j'offrirai les premiers mots à cette nouvelle histoire... Ici que naîtra mon nouveau héros : Chankoowashtay. 



J’ai longtemps hésité à me replonger dans l’écriture d’un roman. Ce soir, par ma fenêtre, l’automne se fait peu à peu chasser par la neige. Elle reste encore discrète. Se contentant pour l’instant de tapisser quelques chemins forestiers. Je porte encore des doutes… Mais je me sens prêt à redonner une chance à cette main artiste. 

Cela fait longtemps que Chankoowashtay dort dans le grenier de mes histoires perdues. J’ai le sentiment d’être venu le chercher jusque ici. Après tant d’années à l’observer, l’étudier… Tenter de le façonner, parfois maladroitement ou trop sommairement… Il me semble enfin l’avoir rencontré.

Chankoowashtay s’est l’allégorie de la liberté… De l’âme forte qui se bat pour ce qu’elle croit juste. Il incarne en réalité pleinement le voyage que j’ai entrepris jusque ici. Je peux sentir, par ici, la puissance et l’énergie nécessaire à la création de ce personnage. 

J’ignore si cette histoire est la bonne… Si elle est légitime et à propos. Mais c’est l’histoire que j’ai envie de raconter présentement. Elle fut longue, la route pour venir à toi Chankoowashtay. Depuis les avenues parisiennes, j’ai suivi le loup. Celui qui me murmurait de m’éloigner du matériel et du superflu. 

Une fois loin de la ville, je me suis perdu dans ces forêts… J’ai commencé à entendre ta flûte et ton chant… Oui la route fut longue pour arriver jusqu’à toi Chankoowashtay. 
Fallait t-il que je vienne jusque ici pour te comprendre et raconter enfin ton histoire ? 

Depuis que j’ai posé mes valises à La Tuque, l’inspiration ne me quitte plus. J’aimerai écrire sur tout… Rendre immortels ces lieux que je découvre. J’aimerai capturer cette sensation, cet amour pur qui prend votre coeur lorsqu’il découvre de nouveaux paysages à chérir. 
J’ignorai que j’apprendrais tant de choses sur moi au cours de ce voyage. 

Ce soir, sur mon carnet, tu es né… Chankoowashtay. 
A travers des coups de crayons, des ratures et quelques premiers mots qui annoncent ton aventure. Quel long voyage nous allons faire ensemble ! Nous allons surement nous porter, apprendre l'un de l'autre, peut être se haïr parfois… Mais nous allons grandir. 

J’avais oublié cette sensation… Celle de la venue d’un nouveau personnage, d’une nouvelle histoire. Je suis arrivé à La Tuque avec ma seule valise, quelques espoirs et peu de certitudes concernant l’écriture… Je n’étais même plus sûr de vouloir écrire, d’avoir encore des choses à dire. J’entreprenais ce voyage en espérant trouver une nouvelle voie, un nouveau but. Jamais je n’aurais cru réemprunter les chemins de la création. Jamais je n’aurais cru raconter, ici, tes aventures Chankoowashtay. 


J’ai longtemps hésité à poser les premiers mots de cette histoire. Cette fois l’hiver prend le pas sur l’automne. Les flocons s’agrippent au arbres et les matins commencent à être plutôt « frette ».
Je chasse les doutes et les appréhensions… Je me sens prêt à redonner une chance à cette main artiste… Puisque tu m’a donné la tienne, Chankoowashtay. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire