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Chapitre 8
Chankoowashtay, comme à son habitude, nous montrait ses talents d'orateur et
de conteur. Je l'écoutais avec la plus grande attention. Au fil de son
témoignage, je pouvais comprendre un peu plus la vie que menait les Indiens des
plaines. Je visualisais les villages, les rites et les alliances.
« Les Lakotas sont une grande nation. Nous vivons tous au gré des
déplacements des bisons. Nous avons sept clans : Les Brûlés, les Hunkpapas, les
Sans-arcs, les Miniconjous, les Sihasapas, les Two Kettles et les
Oglalas. Lakota, cela signifie allié, amitié, unité. Il est vrai que
nous sommes liés. Néanmoins, il y a de cela fort longtemps,
les miens firent scission avec le reste des Lakotas. C'est cela qui nous value
le nom d’Oglala : ceux qui se dispersent »
Chankoowashtay nous expliqua l'importance qu'avaient les Lakotas
autrefois. Ils étaient rois sur les plaines du Dakota et jusqu'aux
premières forêts du Canada. C'était une nation forte qui n'hésitait pas à
prendre les armes pour garder ses territoires.
« Le nom Sioux, nous a été donné par les premiers colons européens. Les nations
Algonquiennes avec qui nous étions parfois en confit, nous avaient surnommés
les Nadowessiwak, les serpents. Les Blancs s'en amusaient et
ont raccourcis ce mot pour nous qualifier de Sioux "
Très vite, le guerrier Oglala, nous raconta son enfance parmi ce peuple. La vie
tournait autour du bison. Les Lakotas le vénéraient, le célébraient, le
craignaient parfois. Tandis que le bison était en perpétuel mouvement dans les
plaines, les Oglalas le suivait au gré de ses voyages et ses migrations.
Chankoowashtay avait donc appris très jeune à découvrir et s'adapter à une
nouvelle terre.
Chankoowashtay pouvait paraître froid et distant de prime à bord. Cela
résultait surement de son statut de guerrier, des épreuves qu’il avait dû
affronter depuis les conflits avec l’armée et les américains de manière
générale. Mais lorsqu’il parlait de sa tribu et de son village, on pouvait voir
son œil pétiller et un sourire communicatif poindre timidement sur ses lèvres.
Chankoowashtay avait eu une enfance simple, entouré d’histoires et de
traditions qui se transmettaient avec fierté et dont l’avenir paressait
pérenne.
« Je vais vous parler de mon père : Odakotah. Son nom en Lakota signifie
ami. Il est certain que cet homme a été mon modèle et ma force. Je
lui dois tout car malgré son rang et son importance dans notre tribu, il a
trouvé le temps d’être une figure paternelle et de pallier l’absence de ma
mère. Mes parents se sont rencontrés très jeune à une cérémonie de danse qui
réunissait les différents clans Lakotas. Mon père était Oglala et ma mère,
Miniconjous. En s'unissant à mon père, elle dû accepter de quitter les
siens et de rejoindre le clan des Oglalas. Ce n’est pas toujours facile de
quitter son village, ses proches, d’abandonner ses coutumes et ses
habitudes »
Chankoowashtay nous raconta que sa mère s’ennuyait beaucoup parmi les
Oglalas et qu’elle peinait à se faire une place au sein de la tribu. Elle qui
croyait vivre au côté de son époux, se retrouvait très souvent seule puisque
Odakotah quittait régulièrement la communauté pour chasser ou pour défendre le
rang des Lakotas dans des conflits de territoires. Lorsqu’elle tomba enceinte,
elle fut heureuse. Chankoowashtay devint sa raison d’être et son encrage dans
ce village où elle paraissait toujours être une étrangère malgré le temps qui
s’était écoulé.

« A dire vrai, ma mère n’a jamais trouvé sa place. Elle en était très
affectée et surtout le manque de contacts avec son ancien village lui était
insupportable. Elle alla donc parler à notre chef, Red Cloud, pour demander son
retour parmi les Miniconjous. Après une concertation avec les voix fortes des
Oglalas mais aussi des Miniconjous, il fut décidé que ma mère pouvait quitter
le village et retrouver sa tribu d’origine. Les sages demandèrent que je reste un
Oglala et que mon père assure seul mon éducation. Je devais avoir, en ce temps-là, à peine une
dizaine d’années. Je sais que beaucoup d'entre vous pourrez trouver cela
choquant ou étrange mais dans nos cultures indiennes, cela était très fréquent »
Chankoowashtay nous raconta que cette séparation fut difficile. Mais étant
fils de guerrier, le petit garçon, refusa de laisser couler une larme le jour
du départ de sa mère. Elle non plus ne pleura pas. Elle et Chankoowashtay
savait qu’ils surmonteraient cette épreuve et en tireraient une force pour plus
tard. Il nous avoua néanmoins que dans l’intimité de son tipi, il pleura plus
d’une fois. Odakotah, qui était jusque là un homme plutôt dur, dû apprendre la
douceur et la compassion. Avec le temps, il sut apporter à Chankoowashtay
l’affection maternelle dont il avait parfois besoin.
Odakotah était un grand chasseur et un guerrier respecté. Chankoowashtay nous
confia que le fait qu’il devienne aussi son mentor et son maître, le rendit
plus pédagogue et plus calme. Ce qui permit à son père d’occuper un rang
important dans le village. On le considérait désormais comme quelqu’un de sage.
Son opinion était écoutée et avait une valeur importante. Chankoowashtay
appris assez rapidement à chasser le bison à ses côtés. Il partait quelquefois
seul avec son père durant des jours pour suivre les troupeaux. Ces voyages
étaient l’occasion de tisser des liens toujours plus fort mais aussi de
transmettre les valeurs importantes des Lakotas.
« Nous ne partions pas uniquement chasser… Nous pouvions passer des
jours juste à observer les bisons en silence. Regarder leurs comportements, comprendre
leurs attitudes, leurs humeurs, déceler les faibles et les forts, les dominants
et les dominés. Mon père m’apprit comment me faire accepter par le troupeau. Il
était important pour un bon chasseur de penser comme l’animal, de savoir
effacer sa peur, de traiter le bison comme son égal et pouvoir ainsi marcher en
toute tranquillité parmi le groupe, toujours attentif mais jamais en
danger ».
Chankoowashtay s’amusait de nous
voir, ma mère et moi, si captivés à son récit. Dans son élan de conteur, il se
leva et nous montra quelques-unes des techniques doit-il avait hérité de son
père : comme respirer en même temps que le vent ou encore être aussi
discret qu'un loup dans les broussailles. Il en oublia sa blessure qui se
rappela à lui sévèrement lorsqu’il se pencha pour feindre de se cacher et d’approcher
un bison. Le guerrier Sioux se laissa tomber au sol tout en appuyant avec rage
sur son abdomen visiblement encore fragile. Ma mère se leva et vint l’aider à
se rassoir convenablement sur la paille. Elle lui demanda d’ôter sa chemise.
Quelques points de sutures avaient sauté. A travers son bandage, on pouvait
déjà apercevoir le sang qui s’était remis à couler. Chankoowashtay était énervé
de ne pouvoir se mouvoir à sa guise. Ma mère qui commençait à cerner notre
invité, s’empressa de prendre la parole avec humour pour désamorcer sa
frustration montante.
« Votre démonstration est très intéressante mais je ne pense pas avoir
une habileté suffisante pour me fondre parmi des bisons » rétorqua ma mère
tout en nettoyant la blessure de Chankoowashtay.
« Moi je pourrai le faire j’en suis sûr » répondis-je avec l’envie
que le Lakota continue son histoire.
Il ne tarda pas à reprendre la parole. Oubliant presque que ma mère s’était
saisit à nouveau d’une aiguille et d’un fil pour refermer sa plaie.
« Même si j’aimais énormément les moments passés avec mon père. Il
était souvent absent. Red Cloud le voulait à ses côtés lorsqu’il devait
négocier avec d’autres tribus ou rencontrer les chefs blancs. Mon père a participé
à la guerre de Red Cloud pour faire reculer l’Armée américaine sur la piste
Bozeman qui appartenait à notre tribu. Notre chef craignait que nous subissions
le même sort que nos frères Cheyennes, massacrés par le colonel Chivington.
C’est la raison pour laquelle il refusait de laisser les blancs s’installer sur
notre territoire »

Malgré les discussions que l’Armée engagea avec Red Cloud et ses guerriers,
les soldats des Etats-Unis commencèrent la construction de trois fort le long
de la piste Bozeman. Les hostilités étaient ouvertes. Odakotah et beaucoup
d’autres Lakotas Oglala mais aussi d’autres clans (Santee et Cheyenne) durent
quitter les villages pour une longue période afin d’assurer des attaques
répétées sur les forts de l’armée. Chankoowashtay nous raconta que durant
plusieurs années, il ne voyait son père venir que quelques jours au
village.
Le côté conciliant et calme d’Odakotah, lui valut d'ailleurs de devenir, au
sein de la tribu, un négociateur et un médiateur influant. On faisait appel à
lui pour régler les conflits. Le chef Red Cloud n'hésita pas un instant à
lui demander son aide pour communiquer avec les chefs blancs. C’est durant
ces conflits qu’Odakotah fit la connaissance d’un Oglala qui allait devenir
légendaire : Tashunka Uitco alias Crazy Horse. Avec lui, il prit en
embuscade plusieurs groupe de soldats durant la guerre. Lorsqu’ils sortaient
des forts pour patrouiller, chasser ou simplement couper du bois. Le jeune
Crazy Horse se distinguait parmi les guerriers. Son nom finit par effrayer les
soldats et son prestige, par le rendre respecté parmi les Lakotas.
A la fin de ces affrontements qui durèrent deux ans. La piste Bozeman devint
impraticable. L’Armée qui avait perdu trop d’hommes dans cette guerre décida de
s’avouer vaincu et abandonna ses forts, préférant désormais protéger
l’expansion du chemin de fer plus au sud.
Les négociations reprirent entre les Lakotas et les Etats-Unis. Odakotah
joua un rôle important dans ces entrevues, lui qui savait, d’après
Chankoowashtay, si bien apaiser les esprits tout en maintenant des positions
claires et fortes.
« A cette époque, j’étais un jeune adulte et j’eu la chance de pouvoir
accompagner Red Cloud et mon père dans de nombreuses rencontres avec les chefs
blancs. Pour ma part, c’était la première fois que je voyais les forts, les
villages qui naissaient un peu partout. Je prenais conscience que nous n’étions
plus seuls, que mon monde se transformait. En 1868, Red Cloud accepta de signer
le nouveau traité de Fort Laramie qui garantissait un vaste territoire pour les
Sioux ainsi que l’entière propriété des Black Hills pour les Lakotas. Mais ce
traité, aussi bénéfique fût-il pour la paix, marquait pour moi, la fin d’une
époque… La fin des longues chasses avec mon père, la fin des histoires et des
traditions, la fin d’un héritage pérenne. Les blancs nous demandaient de
démarrer une agriculture, de faire de l’élevage et nous dépendions désormais
des rations alimentaires que l’armée nous donnait. Mon père voulait néanmoins
croire que ce traité était la meilleure issue possible pour mon peuple »
La signature de ce traité marqua une nouvelle scission au sein des Oglalas.
Crazy Horse qui s’était largement démarqué durant la guerre de Red Cloud,
refusa de se rallier et quitta le village avec de nombreux guerriers. Crazy
Horse demanda plusieurs fois à Odakotah de se rallier sa cause. Mais celui-ci
refusa, préférant rester aux côtés de Red Cloud. Le guerrier rebelle devint à
son tour chef et refusa de se soumettre aux nouvelles frontières et aux mœurs
qu’essayaient d’imposer les blancs.
Malgré cela, ce renouveau pour les Lakotas et la fin de cette guerre furent
accueillis avec joie au sein de la communauté.
« Je me souviendrai toujours de notre retour au village après la
signature. C’est réellement ce soir là que j’ai compris l’importance qu’avait
mon père. Il se tenait à côté de Red Cloud et portait avec fierté le drapeau
des Etats-Unis. Il était triomphant sur son cheval. Il avait une attention, un
regard, un geste pour chaque personne. Je le voyais heureux de rentrer et
persuadé qu’il venait de contribuer au virage le plus important pour la
préservation de notre liberté dans les plaines. Ce soir-là, nous avons dansé,
chanté autour de plusieurs feux. Il y avait pourtant un absent au village… Le
bison… Le bison que nous célébrions pourtant avec tant de fougue
autrefois »
A entendre Chankoowashtay, cette fête semblait à la fois douce et amer. Odakotah,
si fier d’avoir participé à cette épopée, planta le drapeau des Etats-Unis
devant sa tente afin de montrer son amitié et son respect désormais immuable
pour ses voisins blancs.
La suite de l’histoire, vous la connaissez déjà… le traité fut vite bafoué
et des chercheurs d’or, menés par Custer, commencèrent à s’introduire dans les
Black Hills. Chankoowashtay désormais grand guerrier à son tour, s’agaçait de
voir son père, pourtant autrefois si combattif, ne pas s’offusquer et appeler à
prendre les armes à nouveaux. Red Cloud, le vieux chef décida lui aussi de
rester pacifique malgré le non-respect des accords.
Chankoowashtay qui jusque-là nous avait parlé de son père avec respect et
bienveillance, commença à s’aventurer sur le chemin de l’aigreur et de la
colère. Il nous parla de cet hiver très rude où une épidémie décima beaucoup
d’enfants et de vieillards de la tribu. Odakotah tomba malade. Il avait une forte
fièvre et des douleurs articulaires insoutenables. Les Hommes-Médecines
essayaient tous les remèdes qu’ils pouvaient. Cette maladie leur était inconnu.
L’un d’eux annonça à Chankoowashtay que ce mal venait certainement des
pionniers qui arpentaient les Black Hills. Fou de rage, Chankoowashtay alla à
la rencontre de quelques pionniers dont certains semblaient aussi malade que
son père. Sur la route, il en trouva plusieurs, morts depuis des jours. On les
avait laissé pourrir au bord de la rivière, bien trop pressé de trouver de
l’or.
Chankoowashtay comprit que même les chercheurs blancs n’avaient pas de
remèdes. Ils étaient venus salir la terre de son enfance et y apportaient
désormais des maladies aussi néfastes que leur simple présence. Sur le chemin
du retour, il croisa la route de Crazy Horse et quelques-uns de ses guerriers.
Eux aussi avaient des membres de leur tribu malade. Le jeune chef, qui n’avait
pas perdu de sa combattivité, ne supportait plus la présence non désirée des
pionniers. Il s’était investi d’une mission : se battre, sans retenue ni
pitié pour préserver les plaines et compromettre l’installation des blancs.
Crazy-Horse invita Chankoowashtay à venir à son village. Lorsqu’il se rendit
là-bas, il retrouva un parfum de liberté qui lui rappela son enfance. Le peuple
de Crazy Horse vivait encore aux côtés des bisons, au gré de leur déplacement
et de leur migration. Malgré cet élan de liberté, le village de Crazy Horse
n’échappait pas aux maladies et aux représailles de l’Armée qui essayait de les
repousser vers le territoire de Red Cloud. Crazy Horse qui savait la valeur guerrière de
Chankoowashtay, lui proposa de rejoindre sa tribu. Mais dans un premier temps, il
refusa.
« J’espérai qu’il existait encore une voie noble pour arrêter ces
violations de traité. Peut-être devions nous continuer à être ferme dans nos
idées mais toujours à l’écoute, dans le dialogue, comme me l’avez appris mon
père durant toutes ces années ? Mais le soir où mon père est mort, j’ai
aussi perdu mon âme pacifiste et mon envie de croire à un lendemain meilleur »
Odakotah appela longtemps son fils le soir de sa mort. Mais Chankoowashtay
était parti loin dans les rocheuses, toujours à la recherche d’un remède qui
sauverait les siens. Lorsqu’il regagna le village, tard dans la nuit, il
découvrit que son père s’était éteint depuis des heures.
Red Cloud, qui venait de perdre l’un de ses plus précieux négociateur, tenu
à accompagner Chankoowashtay dans cette épreuve. Le guerrier demanda à voir son
père. Red Cloud le conduisit sous une tente où les morts était regroupés. Sur
cette seule journée, deux enfants et une femme étaient également morts.
Chankoowashtay s’agenouilla devant la dépouille de son père et lui prit les
mains avec amour. Son visage semblait apaisé. Débarrassé de la maladie et de la
douleur. Il était enveloppé dans le drapeau des Etats-Unis qu’il avait ramené
de Fort Laramie en 1868. Chankoowashtay serra ses poings, sa mâchoire et tenta
de contenir ses larmes et sa colère qui n’allait pas tarder à se déverser.
« Qui lui a mis ça ? »
« Ton père a demandé à mourir avec son drapeau… Tu sais ce drapeau, c’était
sa fierté… » répondit Red Cloud tout en apposant une main consolatrice
dans les cheveux du guerrier.
Chankoowashtay se saisit violemment de cette couverture honteuse et commença
à la déchirer sans ménagement. Dans sa rage il en faisait des lambeaux. Ceux-ci
venaient mourir dans les flammes d’un feu qui se consumait au centre du tipi.
« Mais ne voyez-vous pas que ce sont eux qui nous tuent ?!! Ils
nous mentent… Ce ne sont pas nous les serpents, les Nadowassiwak, les Sioux… Ce
sont eux !!! C’est eux qui m’ont
volé mon père, les bisons, la chasse, la liberté… Nous n’avons plus que cette terre !!!
mais pour combien de temps ?!!! pour combien de
temps ?!!! »
Red Cloud comprenait la rage de Chankoowashtay. Il le prit dans ses bras
pour tenter de calmer cette colère. Tout le corps du guerrier tremblait. Ses
muscles étaient contractés, ses vaines saillantes et crispées. Dans les bras du
chef, il se souvint de l’amour d’Odakotah. Il se rappela les histoires, les
voyages et l’absence de sa mère qu’il avait su apaiser. Mais Chankoowashtay ne
voulait plus être dans le sentiment et l’apaisement. Il rêvait désormais de
vengeance et de sang. Il s’extirpa des bras de Red Cloud, sécha grossièrement
ses larmes. Il se saisit de quelques cendres près du feu et se dessina de
longues lignes sur le nez et les joues pour faire comprendre à son chef qu’il choisissait
la guerre.
« Ne fait pas ça Chankoowashtay ! Ce n’est pas ce que ton père
aurait voulu… » répliqua Red Cloud inquiet par le silence du guerrier.
« Je suis désolé de te décevoir Red Cloud… Mais tu n’es plus mon
chef… »
Sur ces mots Chankoowashtay quitta le tipi et enfourcha le cheval de son
père. Red Cloud tenta une dernière fois de résonner le jeune guerrier mais il
quitta le village dans la nuit.
Le récit semblait s’achever. Chankoowashtay se tût tandis que ma mère
achevait de refaire son pansement.
« Je suis bien triste pour votre père… Ce devait être un Homme
profondément bon » ajouta ma mère pour calmer le Sioux qui s’était crispé
en nous racontant la mort d’Odakotah.
« Après cela, j’ai galopé une bonne partie de la nuit. J’ai rejoint le
village de Crazy Horse, je me suis rallié à lui et à sa cause »
Une nouvelle fois, nous n’avions pas vu le temps passé au côté de
Chankoowashtay. Les histoires que nous nous confions tour à tour dans la grange
de Flanagan, rendaient ces nuits d’été plus chaleureuses. A peine eut-il finit
ce dernier récit que je m’endormis dans le foin à ses côtés. Ma mère attrapa
une lanterne posée près de l’enclos des vaches et me souleva pour me ramener à
la maison. Elle souhaita bonne nuit à Chankoowashtay et se retira
silencieusement de la grange.
Fin du Chapitre 8
La suite très prochainement
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