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samedi 28 août 2010

Chronique 2010 : Histoire de Musique, "Jimmy" des Moriarty


Avant propos de la chronique :


28 Août 2010, 
Depuis deux jours, je me rends à la boutique Manoli du Printemps Haussmann. Je travaille avec une toute petite équipe…. Deux vendeuses plutôt sympathiques qui me donnent un peu d’astuces pour améliorer mes ventes. Et je dois dire que cela marche. J’en suis très heureux. 

Durant ma pause déjeuner, j’ai pris l’habitude de me poser en terrasse et d’écrire. Je griffonne mon Roman, le royaume de Faery mais aussi de nouvelles chroniques pour le blog. Depuis quelques jours, la chanson « Jimmy » des Moriarty, joue en boucle sur mon mp3. 

Depuis sa mise en ligne, mon blog est pas mal visité et je reçois même mes premiers messages d’encouragements, ce qui me pousse à continuer dans cette voie. 

Cet après midi, Natalia Da Silva vient au magasin pour faire le point me concernant. Les deux vendeuses du Printemps Haussmann sont stressées… Elles rangent encore et encore les robes, les sacs, les chaussures qu’aucunes clientes n’ont pourtant déplacées. 
Moi qui étais pourtant serein depuis quelques jours, voilà qu’elles arrivent à me communiquer un stress dont je me serais bien passé. 

Natalia arrive sur notre stand, elle me salue froidement et me prend à part :
« ça se passe bien dans ce nouvel environnement Julien ? » 
Je suis heureux de lui dire que l’ambiance est apaisée, que les deux vendeuses sont très sympathiques et que grâce à elle j’ai beaucoup progressé. 
« Et bien ce n’est pas ce qu’elle m’ont dit !!! »

Cette phrase m’arrive en pleine figure. Devant les clientes, Natalia me rabaisse et m’annonce qu’elle met fin à notre collaboration dès à présent. Je ne comprends absolument pas ce qui m’arrive. 

Du coin de l’oeil j’aperçois les deux vendeuses mal à l’aise qui nous observent sans discrétion derrière le rayon de chaussures. 
Ni une, ni deux, me voilà dans le métro pour rentrer chez moi… Comment vais-je annoncer à mes amis, et ma famille que je me suis fais viré. 
J’ai envie de pleurer mais je retiens mes larmes… j’ai hâte de retrouver mon petit chez moi sous les toits… 


Revenons un instant sur un passé plus ou moins proche… Il nous arrive parfois (souvent) de perdre notre route. D’être surpris par l’orage… De courir à travers champs, à travers villes, pour se réfugier sous un préau où les maux du ciel ne nous atteindrons pas. Il nous arrive parfois (souvent) d’attendre immobile, en regardant ces perles d’humidité balayer, nettoyer nos erreurs.

Que faire lorsque nous avons perdu notre route ? Est-il plus sage d’attendre qu’un voyageur plus chanceux que nous, nous remontre le chemin ? Ou devons nous porter notre sac à dos et continuer seul en suivant les étoiles de la chance ?

Il n’y a rien de plus déstabilisant, que de se perdre soi même… Cet été 2010, je me suis perdu, j’ai couru à travers champs, à travers villes pour un semblant de vie qui ne me ressemblait pas. Je me suis réfugié sous un préau où les maux du ciel ne m’atteignaient pas. J’ai attendu qu’un voyageur chanceux me remontre le chemin… Ne voyant personne à l’horizon, j’ai porté mon sac à dos en suivant la route des étoiles.

Abandonné dans les grands espaces Parisiens, bousculé par les troupeaux de bisons en migrations vers le centre d’affaire le plus proche… Le petit Jimmy que j’étais, un peu perdu, un peu fragile, marchait… Cherchant ses rêves délaissés dans les mains d’une Calamity Jane de luxe, terreur de la mode… Vendeuse plus rentable que son ombre.

Dans le train à vapeur qui me ramenait chaque soir auprès des miens, j’écoutais les rythmes langoureux et apaisant des Moriarty : les accords amers d’un harmonica esseulé et le rythme de la vie, sur une guitare abîmée sans oublier la douce voix de Rosemary. Elle me murmurait à l’oreille "Sois fier de ton nom" "Sois fidèle à toi-même" "Va où tes pas te mènent" "Fais comme tu le sens".

J’avais perdu le chemin de la maison. J’étais bien loin de mon petit univers onirique. L’écriture portait ma vie avec difficulté… Un peu comme une camionnette vacillante à travers champs. Rosemary a expliqué la signification particulière de cette chanson pleine d’énigmes :

" Jimmy a tout simplement disparu. Cette chanson est un appel au retour de Jimmy et c'est une métaphore chez les bisons. La philosophie des bisons : Où qu'il soit, il ne faut pas qu'il oublie d’où il vient ni qui il est. "

Le Jimmy qui vivait en moi c’était bel et bien envolé. Il avait perdu sa route. Terrorisé par l’orage, il avait trouvait refuge sous un préau attendant que je vienne le chercher pour reprendre le chemin à ses côtés. 

Lorsque je donne un pouvoir philosophique et bénéfique à la musique, ce n’est pas par hasard. Grace à ce groupe et cette mélodie, je n’ai pas oublié qui je suis et d’où je viens.


Jimmy, c’est la meilleure partie que nous ayons en nous… C’est le cœur, c’est le vrai… C’est le chemin. Plus jamais je ne l’abandonnerai. Jimmy des Moriarty ou la métaphore d’un été de perdition chez Manoli.


13 commentaires:

  1. Avec mon fiancé nous adorons ton blog. vivement la suite. Plein de bec de Montreal Julien

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  2. coucou je suis desoler de ma promo c'etais pour te prevenir que qulque nouveau articles sont en ligne alors si tu veut venir les voir et laisser ton petit avis tu est le bienvenu.
    bizz bizz et j'espere lire biento tes nouveau article.
    Asco

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  3. coucou c'est guillaume, comme promis sur twitter je t'avais dit que je viendrai te lire ce matin je sais que techniquement on est pas encore le matin mais c'est pas grave, je voulais te lire et comme toujours j'ai bien rigolé et surtout étais emu, c'est top, ecrit vite et bien et publie vite et bien aussi

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  4. Merci pour cette lecture... Ton chemin ressemble un peu à ce que j'ai vécu plus jeune et ma planche de salut (lifeline) fut Ben HARPER and the innocent criminals... J'adore ce que fait Moriarty... C bon un tel témoignage sur la musique... "Muzyk is my Medcine".

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  5. Merci pour cette lecture... Ton chemin ressemble un peu à ce que j'ai vécu plus jeune et ma planche de salut (lifeline) fut Ben HARPER and the innocent criminals... J'adore ce que fait Moriarty... C bon un tel témoignage sur la musique... "Muzyk is my Medcine".

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    1. Merci beaucoup pour ce retour. Ah Ben Harper ! impossible de ne pas fredonner quelques mélodies également. La musique est toujours un peu la bande originale de nos vies. Bonne soirée

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  6. Ce texte est magnifique. Je vous recontacterai.

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  7. Je réfléchissais à Jimmy justement et je suis tombé sur ton blog. C'est frais, c'est vivant, et ça cherche quelque chose. Que dire si ce n'est que c'est agréable de te lire, et plaisant d'y réfléchir.

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    1. Merci beaucoup. C'est sur que c'est une interprétation très personnelle du texte. Je suis ravis que la lecture soit agréable et content que cela fasse réfléchir. C'est le but. Bonne soirée.

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  8. Coucou,

    C'est effectivement une très belle chanson... c'est fascinant de voir le pouvoir de la musique sur nous.

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    1. C'est une chanson qui symbolisera pour toujours ce moment de ma vie étrangement :-)

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