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vendredi 9 juillet 2010

Chronique 2010 : L'écriture

Avant propos de la chronique : 

Juillet 2010,

Depuis quelques  semaines déjà, je travaille dans une boutique de prêt à porté italienne assez réputée dans le microcosme parisien. J’y conseille des clientes fortunées en mal de reconnaissance ou en manque de perspective. 

Natalia Da Silva, la responsable me regarde d’un oeil assez perplexe ces derniers jours. Je pense qu’elle se demande pourquoi elle m’a embauché. Il faut dire qu’au milieu des vendeuses apprêtées, je ne suis pas vraiment comme un poisson dans l’eau. 

Mais je trouve mon bonheur ailleurs… Par ces belles soirées d’été, je passe mon temps avec mes amis (Sémy, Eva, Fred et Romain) aux terrasses des cafés dès que la badgeuse du magasin m’autorise à partir.    

Mes camarades savent que j’ai franchi le pas… Que j’ai enfin ouvert mon blog « All the Little Things ». Ce blog où je compte me confier et confronter mes idées sur l’écriture. Mais ce soir, j’esquive un peu leurs questions car je n’ai écrit aucune chronique depuis mon introduction, il y a plusieurs semaines. 

Je dois être honnête, je commence à regretter d’avoir quitter Disneyland sur un coup de tête. Dans le fond je ne suis pas plus heureux dans cette boutique guindée. Le pire dans tout ça, c’est que je n’offre pas plus de temps à l’écriture. 


Ce soir, je décide de m’y mettre… D’offrir à ce blog, la chance qu’il mérite. Oublions un instant Paris, les galères et les boulots alimentaires… Ecrivons un point c’est tout ! 


De tout temps, nous avons tenté d’écrire ou de raconter. Certains disent que la frontière entre la préhistoire et l’histoire, n’est autre que la naissance de l’écriture. Pourtant nos ancêtres les plus éloignés ont toujours tenté et même réussi, à laisser de nombreuses traces de leurs récits.

Je me demande si l’écriture n’est d’ailleurs pas une simple preuve de passage. Une trace que l’on laisse sur la longue fresque de l’Histoire. Quelle envie nous pousse ? Pourquoi écrivons-nous depuis la nuit des temps ?

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré écrire… Raconter, créer. L’écriture n’a pas eu sur moi un effet d’enfermement mais bien au contraire d’ouverture d’esprit et de passion. Je revois encore le petit Julien qui écrivait ses histoires dans un coin de sa chambre. Il était timide et souvent seul. Pas très bon élève… un peu différent des autres. Il préférait s’évader dans ses univers lointains où des tas d’amis l’attendaient.

Le petit Julien n’écrivait pas uniquement pour s’inventer des compagnons imaginaires. Il écrivait aussi parce qu’un jour, il espérait pouvoir se venger de cette solitude qu’on lui avait imposé. 

Je ne connais pas la violence. J’ai toujours eu une ouverture d’esprit, une tolérance et un respect pour chaque point de vue, chaque personne. Bien évidemment, le monde ne tourne pas vraiment sur ces bases là. Je ne compte plus le nombre de fois où le respect et la tolérance envers mes propres choix et mes rêves ont été violés.

Pourtant, je suis encore debout… Pour quelles raisons ? Parce que j’ai toujours gardé l’écriture comme une échappatoire à la vie. On m’a souvent reproché depuis l’enfance d’être trop calme, parfois effacé, souvent rêveur. Certains m’ont reproché de ne pas taper du point sur la table, de ne pas me faire entendre… Mais je suis resté le même. Je n’aurai jamais besoin de trahir quelqu’un pour grimper les échelons du monde… Encore moins besoin de salir les opinions de mon voisin pour ouvrir la bouche inutilement. Si c’est cela votre vision du monde, je vous la laisse bien volontiers.


De tout temps, nous avons tenté d’écrire ou de raconter. N’est-ce pas parce que de tout temps nous avons eu besoin d’échapper à la réalité ? Personne n’est maître de la réalité. Nous sommes uniquement ses esclaves... Et l’écriture est notre seule liberté…

3 commentaires:

  1. Le pouvoir de l'écriture... pouvoir mettre des mots sur les maux, pouvoir de mettre des mots sur des idées, pouvoir mettre des mots sur des sentiments.
    La maîtrise de l'écriture est-elle synonyme de Pouvoir ? Les plus grands maux de notre époque seraient-ils aussi puissants sans mots ?
    Cela dit, quelle serait notre évolution sans mots aussi ?
    Je ne sais pas quelle envie a poussé le premier homme à vouloir écrire, peut-être pour relater son vécu, marquer son territoire ou bien impressionner quelqu'un qui sait... mais il serait surpris de la portée actuelle des mots !

    L'écriture est une arme puissante de nos jours, utilisée à bon ou mauvais escient malheureusement. Pour certains c'est une sorte d'échappatoire à la réalité je te rejoins sur ce point, moi même j'adorais créer des mondes imaginaires dans les devoirs de français (et oui encore !! ça m'a marqué cette période), ou tout simplement pour extérioriser des peurs ou des angoisses.
    Mais actuellement certains s'en servent comme défouloir ou comme méchanceté gratuite (on peut le voir sur les réseaux sociaux c'est triste...).

    Tout est une question de mots sur des maux...et d'interprétation surtout.

    Ce n'est pas simple d'écrire pour s'échapper, ça l'est encore moins d'être correctement lu.

    Jérémy

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  2. J'adore ta réflexion sur qu'est ce qui a poussé le premier Homme à vouloir écrire et serait-il surpris de l'évolution de l'écriture aujourd'hui. C'est une belle image qui peut englober beaucoup de réflexions et d'interprétations sur avons-nous utilisé l'écriture à bon escient ? Sommes nous maître ou esclave de l'écriture ? Que serait un monde sans écriture ? Peut on un jour perdre cet art ?

    Tu tiens là une piste assez interessante, à creuser vraiment !

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  3. Je te remercie, mais il est vrai que là ça tient de la question type Bac Philo !

    C'est intéressant de voir à quel point on accorde de l'importance aux écrits de nos jours tu ne trouves pas ? Religions, lois, comportements sociaux, vie active, ton blog... (nan je déconne !)
    Comme si nous n'accordions plus aucune valeur à notre langage de base : la parole.
    Alors...maître ou esclave de l'écriture ? Je peux te donner mon avis, mais ça ne regarde que moi. Je pense que nous nous croyons maître de cet art sous toutes ses formes, mais moi je vois que cela régit un peu trop les fondements même de notre société. Je ne rejette pas toute la faute sur l'écriture fort heureusement, mais des fois je me demande ce que serait notre monde actuel sans écrits ?
    Les gens seraient-ils plus intelligents ? Ferions-nous plus confiance les uns aux autres ? Les relations humaines seraient-elles meilleures ? Prendre soin les uns des autres serait-il naturel et non une obligation ?

    Tant de questions soulevées...libre à chacun de les interpréter comme bon lui semble.
    Tout ce que je sais, c'est que nous accordons beaucoup trop de pouvoir à l'écriture.
    Et cela ne va pas aller en s'arrangeant...alors, il fait parfois bon de se couper de tout ça, de faire le tri dans ce que nous lisons et surtout d'avoir du recul pour faire la part des choses.

    Je l'arrête là, car sinon je pourrais continuer pendant des heures !

    Jérémy

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