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dimanche 23 septembre 2018

Chronique 2018 : L'autoroute

Avant propos de la chronique :
Le mois de juillet file à toute allure et je ne retrouve pas la fougue et l'enthousiasme de mes jours heureux au Québec. Heureusement, mon ami, Sémy est là pour m'écouter. Je m'apprête à partir vers le Pays Basque qui m'appelle et pourtant... Mon esprit semble être resté au Québec. Mon coeur quant à lui, n'est définitivement plus à Paris.


Je me souviendrai longtemps de cette nuit là… 
Cette nuit où j’ai pris mon temps sur l’autoroute. 
D’ordinaire, l'autoroute est faite pour aller vite… Pour foncer droit devant soi, pour fuir. 
Ce soir, j’ai allumé une cigarette. Je me suis allongé sur le pont et j’ai écouté les voitures qui délaissaient Disneyland. 

Je me souviendrai longtemps de cette nuit là… 
Parce que je n’étais pas seul. 
Sémy était là… Comme toujours. Il avait beau ne pas comprendre les sentiments que je portais en moi et l’amertume que je déversais sur Paris… Il m’écoutait. 

Nous n’avions que faire des voitures qui défilaient sous nos yeux… Nous regardions les étoiles. Elles étaient moins nombreuses que les étoiles Latuquoises mais je m’en contentais. Sémy, lui, m’avoua qu’il n’en avait jamais vu autant… Que voulez vous… J’ai allumé une deuxième cigarette, j’ai crée des nuages au milieu de ce paysage stellaire. 

Je me souviendrai longtemps de cette nuit là… 
Parce qu’un ami était enfin là pour m’écouter et m’aider. 
Dans le fond, il ne faisait pas grand chose, mais grâce à lui, l’espace d’un instant, j’avais l’impression d’être rentré à la maison.

La maison… Il est certain que ce n’était pas ici la maison. 
Plus les jours passaient, plus j’avais la sensation qu’elle était là bas… Et que j’avais commis une erreur en l’abandonnant si vite. Les voitures ralentissaient, s’entassaient sur la quatre voies qui quittaient Disneyland. Les gens nous dévisageaient derrière leurs pares-brises… Ne comprenant pas ce que faisaient deux types, aussi pommés l’un que l’autre, à cette heure tardive, sur un pont, à enchainer les clopes. 

Je savais que Sémy était content de m’avoir enfin retrouvé.
Et je vous mentirais si je vous disais que ce sentiment n’était pas partagé.
En réalité, la force de son amitié ne résidait pas tant dans le fait qu’ils soit présent… Mais plutôt dans le fait qu’il était prêt à me perdre à nouveau. Il savait aussi bien que moi que les rêves sont pauvres à Paris. Que si nous étions un temps soit peu des êtres réfléchis, nous sauterions immédiatement dans l’une des voitures qui filaient sur cette autoroute.           
       
Je me souviendrai longtemps de cette nuit là… 
Cette nuit où j’ai pris mon temps sur l’autoroute. 
D’ordinaire, une autoroute est faite pour aller vite… Pour foncer droit devant soi, pour fuir. 


Ce soir, j’ai allumé bien plus qu’une cigarette. Je me suis allongé sur ce pont avec Sémy. J’ai écouté les voitures qui délaissaient Disneyland… Et je me suis mis à rire à nouveau… Parce qu’il ne me paraissait plus impossible de repartir…

1 commentaire:

  1. Merci pour cette chronique!
    Ou que tu ailles, quoique tu fasses ... si tu regardes dans le rétroviseur tu me verras toujours te faire un signe ou un sourire, toujours partant pour une balade sur un bord d'autoroute ;)

    Sémy

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