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jeudi 18 octobre 2018

Chronique 2017 : Les couleurs de l'automne

Avant propos de la chronique : 
Et voilà l'automne qui s'installe à La Tuque. Il m'invite à découvrir cette vie québécoise sous un jour que je ne lui connaissais pas. J'ai désormais pris mes marques ici, l'école forestière est devenue ma maison... J'y suis mes cours de protection de la faune avec toujours autant d'enthousiasme. Le soir, dans mon petit appartement au dessus de chez Nancy et Raymond, je recommence à écrire des chroniques mais aussi les premiers chapitres d'un nouveau roman "Il neigera bientôt sur Pine Ridge". La vie semble douce sous ses couleurs d'automne... La vie semble pleine de promesses...

Dans le bus qui nous conduit à la forêt école, mon café à la main, j’ai le nez collé à la vitre et le sourire bien imprimé sur les lèvres. 
Nos bois commencent peu à peu leur transformation.
Sous mes yeux, défilent les plus belles couleurs de l’automne.     

J’aime ces matins. J’aime leur simplicité et leur fraîcheur. 
La Tuque est belle sous ses tons orangers. 
Sous un léger brouillard, la nature changeante accompagne les Bernaches qui commencent à migrer. 

Sur le sentier du petit lac Raquette avec Isabelle, mes yeux se perdent dans ces cimes aux couleurs chatoyantes. Je n’ai jamais vu autant d’harmonie. Chaque feuille est une oeuvre d’art, chaque champignon est une sculpture inestimable. Les lacs reflètent avec fierté ses paysages insaisissables, donnant aux beautés de l’automne, une valeur d’infinie. 

J’aime cette forêt. J’aime sa générosité et sa protection. 
Avec Lyse, nous observons les chagas qui s’accrochent sur les bouleaux et les feuilles qui s’envolent tour à tour. Elles semblent quitter La Tuque et nous annoncer les grands froids à venir. 
D’ailleurs, pour ces marches automnales, rien de mieux qu’un chocolat chaud au chaga… Et ce n’est pas Mélanie qui vous dira le contraire. 

La ville de La Tuque aussi sait se montrer charmeuse lorsque vient l’automne. 
Les Québécois savent faire la fête et vous y entrainer d’où que vous veniez, qui que vous soyez.  
Le festival de chasse en est le parfait exemple. Un moment de danses, de musiques, de festins et de compétitions sportives. Moi qui ne suis pas chasseur dans l’âme, je dois bien reconnaître que je me suis prêté au jeu de cette fête qui réunit toute la Mauricie.

J’aime les routes de La Tuque sous les couleurs d’automne.
Avec Richard et ma classe, nous profitons de ces journées agréables pour filer à vélo sur la piste cyclable qui traverse la forêt jusqu’au parc des chutes. De la bas, on peut observer le Saint Maurice qui traverse les collines vierges de ce coin de pays.      

Il n’y a pas un instant où je ne tombe pas un peu plus amoureux de La Tuque… 
Sous les couleurs d’automne, j’oublie ma vie d’avant. Elle aussi se flétrie, fane et s’envole. Les boulevards, les rues, les quartiers de La Tuque deviennent ma maison. Le soir, assis confortablement sur mon fauteuil, tourné vers la fenêtre, je dévore des yeux les étendues de forêt lointaine tout en révisant mes cours… Tantôt d’orientation en forêt, tantôt de biologie animale…. 


Je ne veux pas seulement savourer cet instant, je voudrais qu’il perdure éternellement… Je voudrais à jamais rester sous les couleurs de l’automne… 

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