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vendredi 11 juin 2010

Chronique 2010 : Préface de 2010

Avant propos de la chronique : 


Juin 2010, 
Ce soir, je célèbre mon départ définitif de Disneyland avec mes amis de toujours : Romain, Sémy, Eva et Fred. Finis les costumes de personnages lourds et nauséabonds. Ce soir, j’ai la sensation d’être libéré et d’entrevoir une route incroyable et positive. Cette année je me suis choisi… J’ai rompu avec un amour qui dévalorisait mon écriture et j’ai décidé de tout donner pour cette passion. Peu importe où tout cela me mène, je veux écrire, je veux créer… Je veux rester indomptable et impétueux. Autour d’un verre, nous trinquons à nos rêves.  Voilà plusieurs années que mon domaine de prédilection se trouve être le Fantastique. Depuis le lycée, je gribouille les aventures d’un jeune garçon nommé Ivan. Il évolue dans un royaume fictif appelé Faery. J’ai foi en cette histoire. En quittant mon job à Disneyland, j’espère pouvoir donner plus d’importance à mes écrits et peut être même me faire éditer… 

Au milieu de diverse discussion, allant des futurs projets de scénarios de Sémy, aux futurs chansons d’Eva, en passant par le prochain tableau de Fred, j’évoque mes peurs de la feuille blanche. Je dois dire que je suis un habitué de ce fléau qui frappe parfois les écrivains. Romain qui écrit aussi et se retrouve souvent dans mon cas de figure, me conseille de tenir un journal. Un journal où je pourrais inscrire tout ce qui me passe par la tête, du moment que ça m’aide à ne pas arrêter d’écrire. L’idée me semble alléchante. 

Je commence à réfléchir à ce journal dès que je regagne mon chez moi : un petit une pièce de 20m2, sombre, surement loué bien trop cher (comme tous les logements d’île de France), mais dans lequel j’ai mis une part de mon âme d’artiste. 
C’est là que me vient une idée… Et pourquoi pas un blog ? Après tout, nous sommes en 2010, dans un univers de partage et d’échange… Ce concept m’aiderait à faire connaitre mes écrits ? A les rendre plus réels et plus utiles ? Voilà comment tout a commencé… 

Par une présentation sommaire et peut être maladroite : 

Salut à tous. Sur mon blog, je raconte un petit peu tout et beaucoup de rien sur mon quotidien parisien. 
A travers mes chroniques, je me confie sans tabous, avec humour (parfois) et émotion (souvent). 
A 23 ans je tente de poursuivre mon rêve insaisissable de devenir écrivain. En pleine écriture d’un roman et de contes pour enfants, je m’interroge sur les enjeux et les difficultés du monde qui nous entoure. 
Comment devenir un véritable auteur lorsque l’on vit dans une jungle comme Paris, tout en devant gérer un travail mal payé, des amis débordés, des problèmes d’argents incessants, mais aussi… des amours encombrants.

Bienvenue dans ma petite chambre sous les toits où naissent, chaque soir, mes nombreuses histoires…    
(premier logo du blog que certains n'ont peut-être pas oublié !)


Tout d'abord, je dois vous prévenir. Tout ceci, n'a pas pour but d'être un journal où je raconterai les moindres détails de ma vie. Ici,  il ne sera question que de sentiments, d'ébauches littéraires, de passions, de voyages et de rencontres.

Henri-Frédéric Amiel écrivait dans ses mémoires qu’ « un paysage quelconque est un état de l’âme ». 
Je sais, bien évidemment, qu'en me lançant dans cet exercice littéraire à mon tour, j'aurai à dépeindre l'intériorité de mon âme. Nos vies s'accompagnent de réflexions, d'histoires et d'analyses que l'on aime octroyer au hasard. Cependant, il faut bien se l’avouer. Ces raisonnement ne sont, en réalité, que le pur reflet de nos existences.

Les tribus Cheyennes disaient également, en parlant d’histoires, qu’un récit n’a aucune valeur pour celui qui le reçoit s’il ne connait pas l’intériorité de son créateur. Le message y est entièrement perdu. C’est aussi dans cette optique que l’envie d’écrire sur ce blog m’est parvenue. Ainsi, je dépeindrai, si et là, ma vie au travers de confidences. Je partagerai aussi mes réflexions, mes travaux et mes recherches pour accomplir… Un jour peut être… Mon œuvre « littéraire ».

D’ailleurs je n’aime pas employer le mot « littérature » ; Je préfère imaginer mes écrits comme de simples histoires que l’on se transmettrait entre orateurs ou passionnés. On associe assez souvent l’écriture et la littérature à une forme d’ennuie neurasthénique. Surement parce que les professeurs s’efforcent de nous noyer dans des univers que l’on n’est pas en âge d’aborder. Qui n’a pas baillé au moins une fois sur un bouquin ? Ou lu dans le vide sans comprendre les mots qui défilaient sous vos yeux ? C’est regrettable, peu probable que ces enfants reviennent un jour du côté de cette littérature… Il m’a fallu du temps pour rapprivoiser ces auteurs souillés par l’éducation nationale. La vraie clé de la survie de cet art n’est t-elle pas de lire… Peu importe le style ou le voyage qu’offre ce livre ?  
Qui a dit qu’il fallait être ennuyeux pour être écrivain ?… Et puis de nos jours qui est encore écrivain ? Qui est encore assez fou pour réaliser de bout en bout un édifice de la littérature comme l’eurent fait Hugo ou Stendhal ? Pas grand monde avouons-le !

Il est indéniable, que l’écriture comme ses frères d’art (la peinture ou la musique) est en pleine mutation. Il est d’ailleurs probable que la littérature soit en réalité une vieille relique de musée, à l’instar de la Joconde ou des symphonies de Beethoven. Dans le fond, je ne pense pas que la littérature soit morte. La naissance d’une nouvelle forme d’écriture est sans doute la plus belle chose qui pouvait arriver à un passionné de récits.

L’écriture s’est vu réinventée avec l’avènement d’internet, les moyens de locomotion qui nous emmènent aux quatre coins du monde en un claquement de doigts. Désormais, il est si simple de savoir ce qu’il se passe juste à côté de nous, si facile de s’informer, d’apprendre et de rencontrer des personnes de tous horizons… Il suffit juste pour cela d’être ouvert à la vie. Lorsque je vous parle de vie, je parle de celle que nous partageons tous… Pas uniquement de cette bribe égoïste qui consiste à vivre entre quatre murs avec son confort, sa famille, ses intérêts et… Son chien.

C’est dans une optique moderne et novatrice que j’ai voulu créer ce journal. Pour ne pas oublier que la Vie, c’est avant tout des rencontres, des découvertes, des histoires transmises et que l’écriture… C’est simplement la Vie.


Bienvenue sur mon blog All the Little Things….

4 commentaires:

  1. Bonjour !

    Effectivement tout bouge et évolue ! L'art de s'exprimer s'étend à de nouveaux domaines jusqu'ici inaccessibles.
    Des auteurs comme à "l'époque" de la littérature classique sont rares de nos jours. L'écriture servait souvent et principalement à exprimer les maux de l'époque, ses convictions politiques ou bien d'autres thèmes inspirés directement par les émotions. Cela permettait à l'auteur de transmettre une émotion, un ressenti afin de toucher un maximum de personnes, un peu comme si tu faisais vibrer une corde de violoncelle et que le son/la vibration engendré faisait écho dans ta cage thoracique. De voir que tu n'es pas seul à ressentir cela.
    D'ailleurs, toutes les formes d'art servent à transmettre une émotion ! Le ressenti est différent selon la méthode employée : la peinture joue sur le visuel, la musique sur l'auditif, les livres sur le ressenti.
    Ces époques là produisaient souvent des chef d’œuvre, on peut facilement comprendre pourquoi si la raison est que l'auteur y met toute son âme.
    Aujourd'hui je te rejoins sur le fait que c'est totalement différent. De nouvelles manières de s'exprimer apparaissent comme internet, les radios ect...
    Les problèmes d'aujourd'hui sont différents, et nos besoins sont plus rapidement satisfaits : tu cherches une émotion visuelle, hop google et une photo d'arc en ciel ou de coucher de soleil, plus besoin de voir un tableau ; tu cherches une émotion auditive : tu allumes ta radio ou tu te connecte sur Spotify et tu te laisse abreuver de playlists sur demande ; tu cherches une émotion par les livres : tu n'as qu'à choisir la catégorie de roman selon ton désir et hop dans le panier Amazon...
    Je ne dénigre pas les techniques d'aujourd'hui je te rassure, mais il est vrai que trouver des auteurs tel que Hugo ou Zola de nos jours c'est très difficile. Il y a de très bons auteurs à notre époque, mais le ressenti est différent. Et je ne sais pas si les auteurs actuels ressentent la même satisfaction aux réactions des gens comparé aux auteurs d'avant. Nous sommes à l'ère de la critique et du rendement...
    J'ai toujours eu du mal à lire les oeuvres des éléphants de la littérature française imposées en classe de Français, mais avec du recul je me rend compte de la complexité et la richesse du contenu, comme si l'auteur y avait mis un morceau de son âme.
    Je me souviens du travail que nous avions fait sur "l'Oeuvre" de Zola : je ne sais pas si tu l'as lu, mais quand tu es au lycée et que tu dois le lire je peux t'assurer que tu pleures de ne jamais voir le bout.
    Je l'ai relu quelques années plus tard avec une ouverture d'esprit différente, et bien je le trouve magnifique. Il porte bien son nom...et décrit très bien la torture d'un artiste à vouloir transmettre à la perfection ce qu'il ressent...
    Alors je n'imagine même pas les artistes actuels !!

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  2. Partie 2 :

    Pour revenir aux techniques modernes, comme ton blog par exemple, l'art évolue mais le but est le même...libre à l'auteur de vouloir y mettre l'intensité qu'il souhaite dans son oeuvre. Le message transmit peut ne pas être compris par tout le monde, mais il peut au gré des vents trouver écho en chacun de nous (la corde du violoncelle tu te souviens ?). Ce n'est pas une question de même longueur d'onde, mais plutôt de désir profond. Tout le monde de nos jours a des interrogations, des questions sur la Vie, sur soi mais peu d'entre nous se donnent la peine de trouver le temps d'y réfléchir. Toi tu as su y mettre des mots, certains s'expriment à travers la musique, d'autres dessinent...mais la portée n'est plus la même. Comme si les êtres humains n'étaient plus en phase. L'avons nous été un jour ? Sûrement...
    Quoiqu'il en soit, il est intéressant de voir comment ça évolue. Je suis le premier à lire de tout car nous avons le luxe de choisir, et cela permet de s'enrichir du voyage des autres.

    Bref je m'égare, continue de partager tes découvertes, tes voyages, tes émotions.
    Continue à faire vibrer tes cordes, tu serais surpris de voir ce que peut provoquer le battement d'ailes d'un petit papillon...

    Jérémy

    PS : désolé si ce n'est pas trop clair, comme je te l'ai dit j'ai souvent eu envie d'écrire mais mon problème majeur est que les mots se bousculent dans ma tête mais sortent en désordre et pas comme je le voudrais...avec de l'entrainement cela viendra !

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    Réponses
    1. Merci pour cet excellent retour sur ma chronique. Je te rejoins sur beaucoup de points. Pour être honnête je ne suis plus tellement en adéquation avec cette chronique de 2010, j'ai moi même grandi et évolué sur cette question de l'Art et de sa transmission.

      Pour nos grands auteurs je te rejoins totalement. Je trouve cela d'ailleurs assez absurde de forcer des enfants/Ados à lire du Zola, du Stendhal ou du Hugo. Rien de mieux pour dégouter les jeunes de la lecture. Ces auteurs sont des auteurs pour adulte et il faut un certain bagage pour s'embarquer dans leurs histoires. C'est en douceur que l'on éveille les esprits à la lecture. J'ai moi aussi redécouvert ces auteurs bien après le collège et le lycée... Je pourrais même dire que je les ai rencontré tout court parce que les lectures du temps de l'école avaient étés improductives.

      Il est vrai aussi que notre manière d'écrire et de raconter à énormément évolué et cela nous le devons aussi au Cinéma et à la Télévision. Aujourd'hui nous avons une écriture très imagée et plus direct.

      Bref la question de l'écriture est vaste et je pourrai en parler des heures.

      Merci pour ce beau retour en tout cas.

      Julien Gaüzère

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    2. Je pourrais également en parler des heures, mais il faut bien en garder un peu sous le pied !

      Oui j'ai décidé de répondre sur la partie ancienne de ton blog, je ne le connaissais pas à l'époque mais ça m'aurait tout autant plu d'y répondre !
      Mes réponses arrivent avec quelques années de retard, tu as évolué c'est pas mal de voir le chemin parcouru en fait.

      Mais pardonne moi, j'aime les voyages dans le temps...du coup je continue mon exploration !

      Merci de répondre en tout cas, c'est intéressant de partager.

      Jérémy

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