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mardi 1 mai 2018

Chronique 2017 : Les Chutes du Wayagamac

Avant propos de la chronique : 
Cette chronique de août 2017, fut écrite quelques jours après mon entrée dans le programme Protection de la Faune à l'école Forestière de La Tuque. C'était le temps des rencontres, des nouvelles amitiés... Et des découvertes ! 
Il est certain que j'ai découvert plein de choses en arrivant par ici... Mais si je dois en retenir qu'un seule, ça serait surement les chutes du Wayagamac.



Il y a des instants qui restent à jamais gravé dans nos veines. Des moments, souvent les plus simples, qui s’encrent en vous pour toujours. C’est exactement le cas de cette journée aux chutes du Wayagamac. 

Avec quelques camarades de l’école, nous avons emprunté un sentier qui s’enfonce dans une large forêt où le vent est doux et l’ombre apaisante. Sous mes pas décidés, je contemple les fougères majestueuses qui saluent mon passage. La terre asséché par ces journées chaudes du mois d’août sur laquelle se baladent des dizaines de fourmis ouvrières.

Nous avons quitté le sentier, l’esprit gourmand, pour cueillir des mûres acidulés et gouteuses. Nous les mangeons avec plaisir et frénésie… Sans vraiment prendre le temps de les apprécier. Nos doigts deviennent habiles pour éviter les épines et les guêpes qui protègent ce trésor. Puis nous retournons sur notre chemin, celui qui grimpe, dévale et s’enroule, jusqu’aux chutes du Wayagamac.

Très vite, j’entends le bruit de l’eau. Ce bruit agréable et cristallin d’une eau qui semble, calmement déferler à son rythme, entre les pierres. Le sous bois nous abandonne un instant. Nous voilà sur les pierres, à remonter la rivière. A regarder l’eau caresser nos chaussures et nous guider sur les nombreuses roches qu’elle épargne. Le ciel est majestueux, pas un nuage. Le soleil nous montre la route des chutes du Wayagamac. 

Tout en sautant de pierre en pierre, j’aperçois ce pont, celui que le train avait emprunté pour me déposer à La Tuque. Je ne peux que l’en remercier. La vie est si calme et pleine de promesses dans ces forêts généreuses. Je réapprend le goût des choses à mon rythme. Ce train ne reviendra me chercher que lorsque je serais rassasié… Mais j’ai comme la sensation que je ne me lasserai jamais des gourmandises de ce petit coin de Mauricie.

Nous laissons les courants calme de la rivière pour retrouver à nouveau le bois. Le bruit de l’eau ne disparaît pas pour autant. Je dirai même qu’il s’intensifie au fur et à mesure que nous nous rapprochons des chûtes. Les oiseaux chantent copieusement, les écureuils s’élancent de branches en branches… Il semblerait que nous ne soyons pas les seuls à suivre la route des chûtes du Wayagamac. 

Lorsque ce petit paradis se dévoile, votre coeur s’emballe. Les eaux calmes rencontre le tumultes des cascades. Ce joli spectacle semble avoir trouvé une protectrice dans les bras généreux de la forêt. Elle entoure avec bienveillance ce bijou caché… Comme un jardin secret bien dissimulé. Un trésor que l’on ne mérite qu’après une longue route et quelques embuches. 

Posés sur les pierres, nous prenons le temps. Nous l’oublions, il n’a pas vraiment sa raison d’être par ici. Les pieds dans l’eau, les yeux perdus dans le ciel clair, je savoure l’instant. Je ne me sens pas étranger dans ses forêts. Je comprends leur message, je le garde à mon coeur et le transforme en force. J’aimerai que toutes mes journées soit aussi riche que celle ci… Riche de peu de choses, de peu de contraintes et d’innombrables beautés.  

Il y a des instants qui restent à jamais gravé dans nos veines. Des moments, souvent les plus simples, qui s’encrent en vous pour toujours. C’est exactement le cas de cette journée aux chutes du Wayagamac où j’y ai laissé un morceau de mon coeur…  

1 commentaire:

  1. moi aussi je veux voir ces chutes!!! merci de nous faire partager toute cette beauté ;)

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