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lundi 10 octobre 2016

Chronique 2016 : Un sursaut d’urgence

Avant Propos de la chronique :
En mai 2016, je m'agace quelque peu de mon boulot et des arcanes de cette société de consommation dans laquelle je suis empêtré. Tandis que j'essaye de trouver une issue à cette vie peu ouverte sur les autres, je prends du recul,  j'offre de mon temps pour aider les autres. Une importance qui me semble cruciale, surtout aux vues des événement catastrophiques qui se déroulent à nos frontières. J'ai décidé de tendre la main... Et vous ? 


Cela fait maintenant plusieurs années que je partage ces chroniques. Vous y trouvez mes questionnements, mes raisonnements. Ils m’accompagnent sur cette longue route qui me mène aux frontières de l’écriture. 

Frontière… C’est un mot très à la mode par chez-nous ces derniers temps. La frontière est pourtant une chimère… Un concept impalpable crée par l’Homme pour l’Homme. Nous lui avons donnée les plus grandes vertus : La frontière protège, la frontière défend. En revanche, nous avons aussi oublié ses vices : La frontière emprisonne, la frontière exclut.

Vous entendez très certainement beaucoup d’haineux s’emporter à son sujet. C’est bien connu : Le chien aboie toujours plus fort lorsqu’il est du bon côté de la clôture.
Je ne suis pas de ceux qui aboie, on m’a toujours appris à ne pas être hargneux avec mes semblables. 

Malgré tout, il est difficile d’avoir un avis tranché sur la frontière. Nous avons tous au fond de nous une relation ambigüe avec cette notion. Nous créons nous même des frontières avec les autres : que ce soit dans le quotidien le plus banal ou même dans l’intimité la plus charnelle. Dans tous ces cas de figure, vous rencontrerez une frontière.

En tant qu'auteur, pour pouvoir écrire librement, sans me restreindre et pour éviter de me trouver face à un mur, j’ai pris des chemins de traverses. J’ai dépassé ma propre frontière en construisant une carrière professionnelle confortable... pourtant à mille lieux de mes convictions, de ma personne et de mon envie de partage. Le monde du luxe est un univers assez égocentrique qui protège bien ses frontières tout en entretenant son amour pour les billets de banques. 

Evidement  que la remise en cause de la frontière est discutable et je ne prétends absolument pas avoir des solutions ou un concept révolutionnaire pour la remplacer. Je me demande juste, lorsque nos semblables, nos égaux afflux à nos portes pour demander refuge, si nous pourrions temporairement l’oublier et se contenter d’apporter notre aide ? 

Nous sommes envahis d’images, inondés d’articles… Assiégés d’informations nauséabondes. Comment ne pas avoir honte ? Où est la grande Europe ? où sont les droits de l’Homme ? Où est la dignité ? Où est la grandeur de nos gouvernements ? 
Tous ces beaux principes sont de notre côté de la frontière à jouer les égoïstes. 

J'ai longtemps pensé avoir fait le bon choix pour moi, pour l’écriture… Mais je prends conscience que je suis peut être (certainement) du mauvais côté de la barrière cette fois ci. Mes convictions s’emballent… Comment s’enfuir du camp des égoïstes lorsque les frontières sont quasiment fermées.

Cette fois, je met une distance, je dresse un mur entre moi et le superficiel. J’ai besoin de me retrouver… De croire que je peux être l’Europe dont je rêve, que je peux être le pays dont je serais fier… être un homme utile. 

J’aime dire que la richesse de l’Homme est qu’il vient toujours d’ailleurs. L'"Autre" ne vous ressemble jamais mais il a toujours quelque chose à vous apprendre… Et on apprend toujours plus lorsque l’on repousse les frontières. 

Impossible pour moi de rester les bras croiser face à la guerre et à l’injustice. Il était urgent à mon sens que j’aide autant que possible ceux que l’on appelle si froidement « les migrants ». J’ignore ce qu’il se passera demain. Je sais hélas que le spectre des frontières rodent toujours par chez nous. Mais réfléchissez un instant… après ce long voyage, après tant de danger... ne souhaiteriez vous pas un simple « Bienvenue ». 

2 commentaires:

  1. Je suis content de voir qu'il existe d'autres personnes vivant comme moi dans le monde de Oui-Oui !
    De tout temps l'Homme a voulu marquer son territoire et le défendre face à l'envahisseur. Plus de territoire signifie plus de puissance.
    Bref, je ne vais pas te décrire l'origine des frontières.

    Il n'y a pas de mots pour décrire ce qu'il se passe en ce moment aux portes de l'Europe...A croire que nous oublions que nous appartenons tous à la même race : la race humaine.
    Comme tu dis nous ne sommes pas du bon côté de la barrière, peut-être que si nous étions dans la situation inverse nous comprendrions leur ressenti...

    Je ne suis pas partisan d'une théorie du complot, mais si les gens regardaient moins la télé ou les réseaux sociaux il me semble que le monde serait plus humain.

    Pour des gens comme nous qui trouvons inacceptable qu'accueillir quelques milliers de réfugiés chez nous provoque un tel tollé, le meilleur moyen d'être en paix est d'éteindre tout les médias possible et de se recentrer sur soi.
    Réflexe purement égoïste ? Pas plus que de laisser crever "toute la misère du monde" à nos portes.

    Cela me rappelle deux choses.
    Dans le film "Le Jour d'Après" (j'adore les films catastrophes), quand le scientifique annonce qu'il faut évacuer toute l'Amérique du Nord vers le Sud sinon la transformation en capt'ain igloo est assurée, il est intéressant de voir le Mexique fermer ses frontières...Bon ça reste un film, et les américains finissent par passer avec quelconque accord, mais si cela devait arriver un jour ?

    Autre chose, pour marquer l'influence des médias sur notre société je te conseille de lire (si ce n'est pas déjà fait) l'excellent livre de Laurent Gounelle : Le philosophe qui n'était pas sage.
    En résumé ça raconte comment un étranger arrive à corrompre une tribu indigène de tous les maux de notre société actuelle...simplement en manipulant les masses. Très triste mais intéressant à lire.

    Ta chronique pourrait soulever quelques questions éthique sur notre vision actuelle de la société...

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    1. Je rejoins beaucoup ton idée de ne pas se laisser trop guider par la télévision. Je m'intéresse très peu à ce qu'il se passe dans le petit écran. Même si je m'intéresse beaucoup à la politique et aux enjeux que traverse notre monde, je ne contente pas d'un média. Je m'informe en lisant, en cherchant, en découvrant. Il est parfois inquiétant de voir à quel point la société est lobotomisée par la télévision.
      Il faut sortir, bouger et aller à la rencontre des gens !!!

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