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mardi 6 décembre 2016

Chronique 2016 : L'espoir d'Ahmad






Il y a quelques semaines, j’ai publié ici, une chronique, un cri, un message qui me semblait important. Ahmad par son histoire, son courage et sa combativité m’avait touché et fasciné. 
Je me suis vu à travers lui. Il m’a permis de me rappeler à quel point nos rêves sont fragiles et volatiles… Il m’a permis de me rappeler cette chance que j’ai de pouvoir rester maître de mon art.

« La Danse d’Ahmad », ma précédente chronique aurait pu rester une bouteille jetée à la mer et sans grande lecture comme la plupart des mes chroniques d’ailleurs. Mais le destin de celle-ci m’a confirmé la puissance de l’écriture et la valeur des mots justes. Cette chronique s’est partagée un peu partout, du Moyen Orient jusqu’au coeur de l’Europe…

Je n’ai cessé de penser à ce garçon danseur. A ce danger qu’il courait au quotidien… tout en me disant que mes mots n’égaleront jamais la paix qu’il mérite. Puis un soir, alors que j’écrivais une nouvelle chronique… J’ai découvert un mail envoyé par une femme formidable vivant à Amsterdam… Un message concis mais qui a ampli mon coeur de joie « Ahmad is safe » il y était joins avec ces quelques mots une photo…

Etonné que ma chronique soit parvenue jusqu’à eux, je me suis mis à correspondre avec Marja, Nicolas, Michèle et tant d'autres qui ont contribué à plus d’un titre à aider Ahmad à venir s’installer à Amsterdam. Ils m’ont montré ce que la bonté des Hommes peut offrir de meilleur. La chaîne d’amitié qui s’est formée autour d’Ahmad est impressionnante. Puisque les professeurs et les élèves du Nationale Ballet d’Amsterdam ont aussi contribué à cette belle histoire pour le sauver. 

Marja m’a raconté avec beaucoup d’amour et de bienveillance, sa première rencontre avec ce grand danseur peu de temps après son arrivée. Un garçon fort, calme et apaisant. Elle m’a parlé de ses premiers jours à Amsterdam et de ce vélo assez symbolique qu’ils lui ont tous offert. Grâce à elle, ma petite chronique, un peu gauche et bancale, est arrivé jusqu’à Ahmad et je l’en remercie. Tout comme je remercie Nicolas Mansfield d’être cet homme extraordinaire, pleins de bonté, d’engagements et de certitudes… Oh comme le monde a besoin de ces hommes là par les temps qui courent !   

Les derniers mots bien sûr ne pouvaient venir que d’Ahmad… Et ceux là je les garderai précieusement pour moi… le long voyage de ma chronique aura confortée mon idée que l’Art change et changera toujours le monde, les Hommes et les rapprochera bien plus qu’ils ne se déchirent. 

Ahmad, quel long et périlleux voyage tu as fait… Tant de gens fantastiques rencontrés sur ta route.  Et tu danses… Tu danses pour la paix, pour ta famille, tes proches et pour tout ceux que l'on doit encore secourir. Je crois toujours en toi et en ta capacité à changer le monde, à le rendre meilleur et à prendre à coeur ce rôle qui t’es donné de bouleverser les codes et les préjugées. 
          

Comme ma précédente chronique se terminait sur un espoir, j’ai envie d’achever celle-ci sur une promesse : Désormais, je te sais en sécurité Ahmad, auprès de gens généreux et bienveillants. Je suis un homme qui prie bien peu mais les prières que j’ai murmuré pour toi, se sont exaucées. Tu es libre, libre de danser avec autant de fougue et d’insolence que mes mots… Et puisque l’invitation est donnée, je prends date pour ce jour où je pourrais enfin tous vous rencontrer… m’assoir dans ce théâtre et te voir danser sur la scène d’Amsterdam…      

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