Cher journal… C'est la soirée de Sémy
Début Septembre 2010,
Il est bon parfois de faire le vide et d'oublier un temps soit peu ses problèmes. Ce soir, je retrouve ma petite bande avec beaucoup d’enthousiasme. Nous fêtons la démission de Sémy. Et oui, finalement il suit mes pas… Il quitte à son tour le "Royaume enchanté" et son boulot de mascotte à plein temps. Cela fait longtemps que cette idée trotte dans sa tête. Il faut dire qu'il mettait moins d'enthousiasme ces derniers temps à se fondre dans la peau de Dingo, du génie d'Aladdin ou encore de Woody le cow-boy. Sémy s’adonne lui aussi à l’écriture depuis de nombreuses années (mais plus spécifiquement le scénario). Il a donc décidé de s’offrir plus de temps pour pouvoir travailler ses projets et éventuellement percer dans le milieu.
Pour que la fête soit à la hauteur de nos jeunes années et de nos folies passées, nous nous sommes réunis au Ranch Davy Crockett, un des hôtels du parc d’attraction perdu en pleine forêt. Nous y avons loué deux bungalow. Pour le temps d'un soir, nous les avons transformé en piste de danse, agrémenté d'un buffet sponsorisé par les marques les plus cancérigènes de nos supermarchés préférés. Au programme, Alcools, cigarettes et très certainement rapprochement… Pour les plus chanceux d’entres nous.
Pour que la fête soit à la hauteur de nos jeunes années et de nos folies passées, nous nous sommes réunis au Ranch Davy Crockett, un des hôtels du parc d’attraction perdu en pleine forêt. Nous y avons loué deux bungalow. Pour le temps d'un soir, nous les avons transformé en piste de danse, agrémenté d'un buffet sponsorisé par les marques les plus cancérigènes de nos supermarchés préférés. Au programme, Alcools, cigarettes et très certainement rapprochement… Pour les plus chanceux d’entres nous.
Romain nous a fait la surprise de venir avec son nouveau "boyfriend" : le fameux Alex. Il y a quelques semaines, il a enfin réussit à se débarrasser de Gaetan. L’affaire n’a pas été très évidente. Romain qui n’aime pas les conflits, a peut-être manqué de tact et de douceur. Comme Gaetan l'oppressait trop et qu'il lui laissait peu de place aux confidences, Romain s’est contenter de rassembler les affaires de Gaetan et de les abandonner sur le pas de sa porte. Bien évidemment, s'en est suivi un long filtrage d'appels incessants et une symphonie de l'interphone à rendre fous les amoureux du silence. Après quelques crises de larmes et de hurlements nocturne dans la résidence où vit Romain, Gaetan a lâché l’affaire. Il est repartit vers des nouveaux horizon (Ce qui avouons-le ne nous intéresse que très peu). Romain a pu donc enfin déclarer pleinement sa flamme à Alex. Je dois l’avouer, les deux vont assez bien ensemble… Et je sens qu’Alex sera un bon élément dans notre groupe.
Nous voilà donc tous réunit autour de notre camarde. Avant que la soirée (de débauche) ne commence, Sémy agrippe une bouteille de Despé et porte un toast : « Ca y est bande de nul ! je me casse !!! je reprends ma liberté pour me consacrer aussi à mes projets !!! je suis la route de Juju, en me souhaitant autant de succès que toi chez Manoli ! »
Sans le savoir, Sémy me met un peu mal à l’aise tout à coup. En réalité, je n’ai encore annoncé à personne que je me suis fait viré. Mon départ de Manoli a été si brutal qu'il m'est encore impossible de l'annoncer à mon entourage. Pour le coup j’espère que le sort de Sémy sera plus victorieux que le mien.
Ce soir, les verres s’enchainent… Vodka pomme, Vodka redbull, Whisky coca, Punch coco et j’en passe. Un bon mélange bien indigeste qui commence à me faire tourner la tête. Fred, à l’autre bout de la salle, me fixe avec un regard accusateur. Fred, c'est cet ami qui ne boit jamais, celui qui ne craque jamais pour une goutte d'alcool... Mais c'est aussi l'ami qui adore vous voir perdre le contrôle et devenir pathétique… Il ne perd pas un seul instant de votre errance et il sera là le lendemain pour vous rappeler avec sarcasme tout ce que vous aurez oublié.
Ce soir, les verres s’enchainent… Vodka pomme, Vodka redbull, Whisky coca, Punch coco et j’en passe. Un bon mélange bien indigeste qui commence à me faire tourner la tête. Fred, à l’autre bout de la salle, me fixe avec un regard accusateur. Fred, c'est cet ami qui ne boit jamais, celui qui ne craque jamais pour une goutte d'alcool... Mais c'est aussi l'ami qui adore vous voir perdre le contrôle et devenir pathétique… Il ne perd pas un seul instant de votre errance et il sera là le lendemain pour vous rappeler avec sarcasme tout ce que vous aurez oublié.
Eva vient tapoter mon épaule, elle aussi semble avoir enchainé les cocktails. Elle sort de sa poche un joint fraichement préparé. On s’éclipse de la fête… Avec nos verres de bières à la main, on s’allonge sur une table de pique nique, non loin du bungalow, pour contempler les étoiles. Je pose ma tête sur son épaule. Je suis las de cette vie bancale… Une des grandes qualités d’Eva, c’est que vous pouvez tout lui confier. Elle aura toujours les mots qu'il faut pour vous remonter à la surface. « Je me suis fait virer la semaine dernière… J’ai plus de boulot »
Etrangement ce soir, Eva ne trouve pas les mots qui m’aide tant d’habitude. Elle se contente de me passer le joint déjà bien entamé. « Tu l’as dit à tes parents ? » « Non… Et je ne sais pas comment leur en parler… » Eva reste silencieuse un long moment. Tandis que j'attends toujours ce mot doux qui aiderait mon coeur, elle se contente de me dire : "Bah va falloir que tu retrouves un boulot vite fais !"
Ma tête tourne… Mon estomac aussi d’ailleurs… Je me lève en vitesse pour vomir tous les verres de trop dans le buissons le plus proche… Je crois que la fête vient de déborder en ce qui me concerne…
Ma tête tourne… Mon estomac aussi d’ailleurs… Je me lève en vitesse pour vomir tous les verres de trop dans le buissons le plus proche… Je crois que la fête vient de déborder en ce qui me concerne…
Le lendemain, malgré une gueule de bois assez sévère, je me rends chez mes parents pour annoncer cette délicate nouvelle. Eux qui n’approuvaient déjà qu’à moitié mon départ du parc d’attractions, comment leur annoncer cet échec ? Ce n’est malheureusement pas la seule question que je me pose. La plus importante étant : « Et maintenant qu’est-ce que je fais ? »
Je sonne à la porte. C’est ma mère qui vient m’ouvrir. Elle est visiblement heureuse de ma venue. « Tu as une petite mine dis moi ! » A vrai dire j’ignore si c’est à cause du stress ou parce que j’ai encore du vodka pomme qui se ballade dans les gencives. Ma mère s’empresse de me servir un café. Elle attend avec impatience que je lui parle de ma semaine au Printemps Haussmann. « Alors c’était comment aux Grands magasins ? il y a une bonne ambiance là bas ? »
Je bafouille mais finis par dévoiler à mon père et ma mère cette journée un peu honteuse où Natalia Da Silva m’a remercié. Mes parents ne disent plus un mot… Ma mère pose sa tasse de café tant ses mains se mettent à trembler… Mon père, pour éviter de s’emporter inutilement comme il avait pu le faire du temps de ma rupture avec Charles, se lève et part dans une autre pièce. Je sais que leur déception est grande… je leur prouve encore une fois mon incapacité à réussir ma vie et à entreprendre quelques chose. Ma mère prend une grande inspiration : « Et maintenant qu’est-ce que tu vas faire ? »
Malgré sa déception, elle reste bienveillante. Ce n’est pas la première fois que je la déçois. Elle est armée face à mes échecs et mes erreurs. C’est finalement auprès d’elle que je trouve les mots réconfortant dont j’avais besoin… Il y a toujours quelques choses de rassurant chez une maman. Et ses bras seront certainement pour toujours l’endroit le plus sûr du monde à mes yeux.
Ce soir je me connecte sur mon blog pour me changer les idées. Je découvre avec enthousiasme que les visites se multiplient sur ma page. Mes écrits et mes confidences intéressent des gens ? Tout en écrivant j'envoie à nouveau des CV un peu partout. J’observe All the LittleThings prendre de la hauteur... l’avenir me semble un peu plus rassurant… Mais pas autant que dans les bras d’une maman.
Love me tender (Publié le 6 novembre 2010)
Nous avons tous une chanson fétiche que l’on nous chantait avant de nous endormir… Cette semaine ma Chronique Musicale vous parle d’une Berceuse, d’une enfance et… De tant de rêves à rejoindre.
Je me souviens… Lorsque j’étais aussi haut qu’une chaise de jardin, j’aspirais à vivre dans le monde des adultes. Mes jeux dépeignaient ce désir insistant. Pourtant aujourd’hui, j’aimerai me cacher derrière cette chaise et arrêter de jouer dans la cour des grands. Mais trop tard… La partie a commencé et les jetés de dés s’enchaînent.
Je regarde dehors… Il fait déjà nuit… Je déteste quand l’hiver revient sur Paris. Cette impression de vivre toujours dans le noir. J’ai toujours maudit les ombres nocturnes… Cette angoisse infantile qui revient lorsque tout semble sombre et incertain. Le petit bout que j’étais, pas bien courageux, agrippait Grisette d’une main et Papa Nounours d’une autre, les serrant contre lui. Mes deux amis de chiffons avaient (grâce à mon imagination) une conversation très poussée pour des peluches. Mes camarades de chambres savaient me réconforter pour que je trouve lentement le sommeil.
Mais lorsque les nuits étaient trop froides ou bien plus inquiétante que d’habitude… Il y avait toujours Maman. Elle venait m’offrir un moment rassurant qui emplissait ma chambre d’un parfum serein et doux comme une caresse. J’adorais ces instants nocturnes. Papa Nounours gentiment posé sur l’oreiller et Grisette dans mes bras. Nous écoutions attentivement Maman qui de par ses narrations sucrées nous accompagnait bien au-delà des ombres. Là où nos rêves seraient doux et claire.
Nous partagions des histoires… Parfois drôles, parfois poétiques, des souvenirs et des chansons. Et Love me tender… J’entends encore Maman me chanter cette berceuse… Cette mélodie que j’écoutais si souvent les yeux déjà bien lourds… Quelque part entre ma chambre et mes rêves d’enfant. Julien pensais certainement que ce joli rituel durerait toujours.
Pourtant c’est arrivé… Impossible de me souvenir quand… Mais, tout s’est arrêté. J’ai grandi, sans m’en rendre vraiment compte. Aspirant, espérant toujours devenir plus mûr, plus adulte, plus âgé. Puis je suis partie, laissant mes colocataires de tissus seuls face aux ombres de la nuit… Sans personne à consoler pour se rassurer. Seuls face à une porte fermée que Maman n’ouvrira plus de chantonner de doux refrains.
Je regarde dehors, il fait nuit si tôt ce soir… J’ai grandi trop vite… Je n’ai plus peur que des ombres désormais… J’ai aussi peur de la vie qui va recommencer sa boucle infernale au petit matin… Et je pense que c’est ça… Etre un véritable Adulte.
Je regarde dehors… Il fait déjà nuit… Je déteste quand l’hiver revient sur Paris. Cette impression de vivre toujours dans le noir. J’ai toujours maudit les ombres nocturnes… Cette angoisse infantile qui revient lorsque tout semble sombre et incertain. Le petit bout que j’étais, pas bien courageux, agrippait Grisette d’une main et Papa Nounours d’une autre, les serrant contre lui. Mes deux amis de chiffons avaient (grâce à mon imagination) une conversation très poussée pour des peluches. Mes camarades de chambres savaient me réconforter pour que je trouve lentement le sommeil.
Mais lorsque les nuits étaient trop froides ou bien plus inquiétante que d’habitude… Il y avait toujours Maman. Elle venait m’offrir un moment rassurant qui emplissait ma chambre d’un parfum serein et doux comme une caresse. J’adorais ces instants nocturnes. Papa Nounours gentiment posé sur l’oreiller et Grisette dans mes bras. Nous écoutions attentivement Maman qui de par ses narrations sucrées nous accompagnait bien au-delà des ombres. Là où nos rêves seraient doux et claire.
Nous partagions des histoires… Parfois drôles, parfois poétiques, des souvenirs et des chansons. Et Love me tender… J’entends encore Maman me chanter cette berceuse… Cette mélodie que j’écoutais si souvent les yeux déjà bien lourds… Quelque part entre ma chambre et mes rêves d’enfant. Julien pensais certainement que ce joli rituel durerait toujours.
Pourtant c’est arrivé… Impossible de me souvenir quand… Mais, tout s’est arrêté. J’ai grandi, sans m’en rendre vraiment compte. Aspirant, espérant toujours devenir plus mûr, plus adulte, plus âgé. Puis je suis partie, laissant mes colocataires de tissus seuls face aux ombres de la nuit… Sans personne à consoler pour se rassurer. Seuls face à une porte fermée que Maman n’ouvrira plus de chantonner de doux refrains.
Je regarde dehors, il fait nuit si tôt ce soir… J’ai grandi trop vite… Je n’ai plus peur que des ombres désormais… J’ai aussi peur de la vie qui va recommencer sa boucle infernale au petit matin… Et je pense que c’est ça… Etre un véritable Adulte.
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