Translate MY BLOG !

lundi 21 novembre 2016

Chronique 2014 : Quelque part dans Hyde Park

Avant propos de la chronique : 
Cette chronique de mars 2014 est restée très longtemps caché dans mon carnet personnel. A cet époque, je m'étais enfui à Londres après la fin d'une histoire d'amour difficile. Assis dans Hyde Park, je tentais de révéler la tête, de me réparer et d'envisager l'avenir d'une toute autre manière. Cette chronique prend aussi des allures de déclaration d'amour pour Londres, une ville que j'aime tant retrouver. 



19 Mars 2014

Qu’il est bon de saisir cet instant pour faire le vide. De sortir une feuille et un stylo. D’écrire ou même de ne pas écrire et de se contenter d’observer ce que la vie nous accorde de voir et de comprendre. 

J’ai une profonde affection pour Londres. Ici, le calme d’un parc peut faire écho à l’effervescence d’une grande avenue. La création peut apparaitre dans la bousculade comme dans la solitude. Ici, à Londres, l’art semble être disséminé un peu partout. L’art est une chance et Londres lui a offert la sienne. 

A mon sens, à Paris, l’art s’endort et s’embourgeoise. Il sélectionne, il compartimente, il jouit de devenir illisible. Ici, l’art semble accessible, varié, insatiable et toujours plus vif. C’est certainement pour cela que mon esprit à toujours besoin de revenir à Londres. Pour se revivifier et espérer rentrer enivrer de création. 

Il est vrai que cette année, ma venue à Londres tombe à point nommé. 
La relation amoureuse sur laquelle j’avais fondé tant d’espoirs vient de m’exploser au visage. Sous cette façade de bonheur et de confiance, j’ai découvert le visage du mensonge et de la lâcheté.

En arrivant ici, il y a quelques jours, j’étais perdu, triste et fragile. Encore un peu amoureux sans doute, énormément blessé de toute évidence. Les rues de Londres m’ont réconforté… Le calme de Hyde Park m’a permis de me recentrer. 

Il fait si beau aujourd’hui. Je suis là dans l’herbe fraiche, sous un arbre à regarder l’eau calme, les cygnes majestueux, les écureuils malicieux. Qu’il est bon de savoir que je ne suis attendu nul part. Cette journée m’appartient et je prends le temps pour profiter de la plus futile des minutes qui se présente à moi.  

Me voilà de nouveau seul…au point de départ… Seul à l’an 0 d’un nouveau « moi » que je ne cerne pas encore totalement. Seul avec mes histoires, mes personnages et cette oeuvre si lourde que je n’arrive pas à l’achever. 

J’aimerai tellement que la vie m’envoie un signe, un espoir. 
J’ignore sur quelle route je marche. Suis-je un collectionneur d’échecs professionnels et sentimentaux ? 

Je rêve juste d’un semblant de victoire. pouvoir être fier de moi au moins pour une heure, au moins pour une chose. Savoir et comprendre si l’univers que je porte (et qui me consume) est un diamant brut ou un pavé que je traîne… Un fardeau.  

Pour la première fois depuis bien longtemps, j’observe, je m’interroge et je m’émerveille… Pour la première fois depuis bien longtemps, je tiens dans ma main mon carnet et mon stylo… J’écris à nouveau.

2 commentaires:

  1. On nous le répète assez souvent dans la société actuelle : ce n'est qu'en touchant le fond que le peut remonter la pente...Même si l'obstacle peut paraître insurmontable, il ne faut pas chercher à le gravir rapidement au risque d'une nouvelle chute.
    Prendre son temps, se poser les bonnes questions, se re-découvrir et surtout s'écouter...Les gens de nos jours enchaînent les histoires malheureuses sans rien apprendre en retour. Il faut que tout aille vite, de la rencontre au mariage, de la rupture à tourner la page.
    Hors il y a une étape essentielle avant tout ça : s'aimer et s'écouter soi même. Cela peut sembler égoïste, mais ça l'est encore plus d'aimer quelqu'un sans savoir ce qu'aimer veut dire.
    Il faut savoir prendre du temps pour soi, pour s'écouter, rêver et accomplir ses rêves, se construire et s'inventer à l'infini...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je me suis beaucoup écouté ces dernières années ça c'est sûr. J'ai réalisé de nombreux projets pour moi et j'ai même chamboulé de nombreuses convictions que je pouvais avoir. J'ai cru même que j'avais un problème... Pourquoi ne suis-je pas comme ces gens qui ne se sentent vivre que lorsqu'ils sont en couple ou amoureux ? J'aime ma solitude, ma liberté, mes voyages, mon espace et pourtant je suis quelqu'un de très ouvert sur les autres et j'aime les découvrir. J'espère un jour trouver une personne aussi indépendante que moi...

      Supprimer