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lundi 23 mai 2016

Chronique 2015 : Partir...


Partir…

Partir : Voilà un mot plein de promesses. Un mot simple et concis, qui à lui seul évoque le voyage, la fuite et le renouveau. Suis-je arrivé à la fin d’un cycle ? La vie que j’ai tant cherché à consolider et à aimer, contre vents et marées, est-elle en train de m’échapper ? 

Il semblerait que dans mon cas partir, c’est m’enfuir. Rompre avec les échecs, avec les contraintes et les obligations. Je ne suis pas l’auteur que j’espérais et encore moins l’homme que j’imaginais. Je me suis évertué pendant tant d’années à tout faire pour rendre ma famille fière de moi… Pour leur montrer que malgré mes choix délicats je tenais un cap clair et précis. Ce cap n’incluait pas de partir… Ce cap impliquait de rester quoi qu’il arrive. 

Ai-je fais la fierté de ma famille ? Je pense que oui… Parce que j’ai délaissé le travail de l’écriture pour le travail de tous les jours. Parce que je n’ai plus de jardin secret mais j’ai un chez moi. Parce que je n’ai plus des centaines de rêves mais j’ai une voiture à six vitesses. Oui j’ai tenu le cap, j’ai une vie lisse qui ravie mes parents… Je ne suis jamais parti… En revanche je me suis perdu.  

Partir : Voilà un mot plein de promesses. Faut-il encore connaître sa destination ! J’ignore si la route que j’empreinte est la bonne… La seule chose qui m’importe, c’est de me retrouver : de mieux comprendre mes échecs (autant littéraire qu’amoureux), de m’émanciper, de bousculer les lignes… D’enfin comprendre où je dois placer l’écriture à l’issue ce voyage. 

Il semblerait qu’écrire fasse partie de moi. C’est ma cicatrice, ma faiblesse… L’écriture empoisonne mon sang. L’écriture détériore mon être. J’ai voulu croire en ces nombreux projets mais d’échecs en échecs, en échecs… J’ai réalisé que je n’étais pas l’auteur que j’imaginais. Qui s’intéresse à mes univers ? Qui me lis ? Qui me porte pour m’inspirer le meilleur ? 

Tant de questions… J’aime l’idée que je trouverai toutes ces réponses sur la route… Loin d’ici, loin de mon confort. Peut être sur un sentier, là où l’écriture deviendrait ma force et non plus mon fardeau. Si seulement je pouvais enfin offrir à cette part de moi la place qu’elle mérite. Et surtout en être fier… Toujours.  

Partir : Voilà un mot plein de promesse. Un mot qui implique aussi de devoir dire au revoir. C’est une chose pour laquelle, je dois l’admettre, je suis très médiocre. J’aime toujours sans compter… Parce que les amis sont ma famille et parce que ma famille est toute ma vie. Quels sont les mots justes pour se quitter ? 

Il y a tellement d’enjeux dans ce simple fait de vouloir partir… Tant de changements à espérer. Je pense finalement que partir ce n’est pas fuir… Du moins pas dans mon cas. Je suis une quête précise… Je cherche des réponses. Mais lorsque j’aurai mené à bout ce voyage… Il ne fait aucun doute… Il sera tant de revenir. 


Revenir : voilà ma promesse avant de partir…

3 commentaires:

  1. Partir...je suis tout à fait d'accord avec tout ce que tu as dit.
    Cela appelle au voyage, à l'inconnu, à la fuite aussi...
    Pour moi, Partir signifie la liberté. Quand certains y voient un moyen pour échapper aux décisions et à une vie toute tracée, moi j'y vois un moyen de vivre comme je l'entend, et non comme on me le dit.
    Et même si plusieurs barrières se dressent sur le chemin de la liberté, souvent dressées par nous même ou notre sentiment de culpabilité, alors il ne tient qu'à nous de fermer les yeux sur les obstacles et de se dire "Et pourquoi pas?".

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    1. J'aime énormément l'appel du voyage. Mais ce que je préfère par dessus tout, c'est le moment du retour. L'instant où l'on découvre finalement ce que le voyage a transformé en nous. On se sent libre durant un voyage et cette liberté doit être porté avec fierté !

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    2. Ohhh que oui je ne peux être que d'accord avec toi, on en revient différent et j'aime cette sensation...la sensation d'avoir un regard neuf sur la vie !

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