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lundi 25 avril 2016

Chronique 2016 : La neige

Avant propos de la chronique : 
Cette chronique est une parenthèse assez inattendue. C'est en cela qu'elle est très intéressante. Tandis que j'écrivais sur tout autre chose. Cette chronique est venue à moi uniquement par cet après midi de février 2016 où la neige s'est mise à tomber. Elle est un hommage à l'hiver, à Paris mais aussi à ceux qui disparaissent comme la neige...


La neige 

Aujourd’hui, la neige est tombé dans les rues de Paris. Elle nous a tous pris de court. Personne ne l’attendait. C’est ce vent glacial de février qui l’a déposé par chez nous. Silencieuse, comme à son habitude, elle est venue danser devant ma fenêtre. 

J’étais pourtant en train de travailler mais je n’ai pas pu m’empêcher de m’arrêter un instant pour la contempler. Quel jolie spectacle… Cet instant qui ne ressemble à aucun autre… le temps semble suspendu… plus rien ne compte sauf la grâce que nous offre la neige. 

Tout en perdant mon regard dans cette valse gracieuse, j’ai réalisé que je n’avais pas revu la neige depuis bien longtemps… Je n’avais pas revu la neige depuis que tu n’étais plus là. Où était-elle partie depuis tout ce temps ? Pourquoi m’avait-elle quitté (comme toi)… En me laissant seul avec mes histoires inachevés et mes angoisses d’écrivain névrosé. 

Je me souviens de la dernière fois que j’ai vu la neige. Une nostalgie à peine exagérée m’envahit rien qu’en repensant à cette journée. Tu étais encore là, près de moi, toujours attentif à mes projets et à mes doutes. Je croyais encore naïvement que tu serais toujours là, malgré tes combats… J’ignorais que tu étais éphémère comme la neige. 

Nous nous étions installés bien au chaud dans un café parisien. On s’était retrouver pour tenter de retravailler mon premier livre. Tu le trouvais tellement médiocre… Tu ne me l’as jamais vraiment dis mais je l’ai toujours su… Ton regard fuyant et ton sourire légèrement pincé en disait déjà long sur l’échec de ce premier ouvrage. 

Le plus fantastique, c’est que malgré ça, tu croyais encore en moi. Tu entrevoyais un potentiel, un style intéressant. Nous étions donc plongés dans les brouillons, les feuilles raturées, les impressions griffonnées quand… Face à nous, de l’autre côté de la vitre, la neige c’était mise à tomber. 

Paris peut sembler si triste parfois. Les gens qui se bousculent, qui avancent en regardant par terre, qui râlent parce qu’ils ont été bousculé alors qu’ils regardaient par terre. Mais lorsqu’il neige, Les parisiens s’émerveillent. Ils oublient leur morosité et leur bougonnerie légendaire. Ils lèvent enfin la tête et contemplent les flocons silencieux. 

Nous aussi, ce jour là, nous avions oublié l’écriture et nos cafés encore brulant. Nous regardions la neige comme des enfants. Le temps c’était arrêté. J’aurai dû profiter de ce moment… Je mentirai si je te disais que ce fut le cas. Cet instant a filé à toute allure sans que j’ai le temps de réellement l’apprécier. La neige est parti, puis tu la suivis. 


Je ne m’attendais plus à revoir un jours tomber la neige sur Paris. Que c’est beau, ça sera toujours aussi beau. Aujourd’hui je profite de l’instant. Tu n’es plus là c’est vrai, mais la neige et le vent de février m’ont ramené ton souvenir et c’est déjà merveilleux pour un parisien bougon comme moi…

2 commentaires:

  1. Ahhh la neige...il n'y a pas de mots pour décrire avec précision l'orgasme que cela déclenche en moi lorsqu'elle se met à virevolter avec grâce et qu'elle illumine de sa blanche pureté n'importe quel endroit, même le plus sinistre.
    J'aime la voir tomber, j'aime entendre le bruit de mes pas dans la neige, j'aime sa façon d'illuminer un paysage...
    J'aime la façon dont elle me fait penser à Noël, car oui pour moi Noël c'est avec de la neige, des chants et le chocolat chaud à la maison en regardant la magie de l'hiver opérer par la fenêtre.

    Peut-être que je ne dirais pas ça si j'habitais dans un endroit envahit par la poudreuse, mais en sa présence l'enfant qui est en moi prend définitivement le contrôle.

    Mais tu as raison : les gens changent en présence de la neige.

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    1. Tu devrais venir ici au Québec ! La neige est fascinante ! tellement différente... J'ai passé des heures à la contempler. J'ai même eu de la peine lorsqu'elle est partie !

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