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lundi 28 mars 2016

Chronique 2016 : Croire à nouveau...

Avant propos de la chronique :
Cette chronique date de janvier 2016. Elle arrive au milieu d’une vie pleine de changement pour moi. Des changements (hélas) qui n’impliquent pas l’amour. Ecrire est bien difficile depuis presque un an. Je dois faire face à la disparition de Jules et ma rupture douloureuse. Impossible de reprendre l’écriture des Contes et légendes de Faery… Et si le problème venait tout simplement d’un manque d’amour ?



Croire à nouveau…

En tant qu’auteur… Je crois en beaucoup de choses. Je pense d’ailleurs que c’est le propre de l’écrivain de croire. C’est grâce à cette spiritualité, cette capacité à s’émerveiller de l’impalpable que nous trouvons cette force créative. 

Il y a pourtant une chose à laquelle je ne crois plus… C’est l’amour. J’ai mis toute les chances de mon côté pour conquérir ce sentiment si convoité. Mais il n’a cessé de me fuir.  
Avec le temps j’ai même fini par découvrir que les modèles amoureux qui m’entouraient n’étaient ni des exemples, ni des succès victorieux. 

Il n’est pourtant question que d’amour dans l’écriture. L’amour est derrière chaque mot. Il est en suspension à chaque virgule, en embuscade à chaque point. L’écriture est forcément une démarche amoureuse. Une question ne cesse de me traverser l’esprit dernièrement. Si je ne crois plus en l’amour… Ai-je une écriture mensongère ? Un auteur sans amour est t-il aussi crédible qu’une personnalité politique sans convictions ? 

L’amour ne frappe plus trop à ma porte ces derniers temps… Et lorsqu’il lui arrive de passer par chez moi, je m’empresse de le chasser à coup de pied pour m’assurer qu’il ne rodera plus dans mon quartier. J’ai peur d’aimer à nouveau… Peur de cette personne qui pourrait rentrer dans ma vie… Rentrer dans ma vie et y trouver sa place… Cette place qui resterait un vide à mon coeur lorsqu’elle déciderait de me fuir. 

C’est d’ailleurs surement parce que j’ai peur d’aimer que je n’arrive plus à écrire. Depuis bien des semaines, les mots se font rares et les histoires sont sur le fil depuis bien des mois. Mes personnages attendent patiemment que je reprenne le court de leurs aventures… Seulement comment trouver la force d’écrire lorsque l’on a plus la force d’aimer ? 

J’ai longtemps pensé que l’écriture et l’amour ne faisaient pas bon ménage… entre autre parce que la démarche de l’auteur trouve sa source dans la solitude. L’écrivain a besoin de ce lien pervers avec l’enfermement et le replis. Il ne m’était jamais venu à l’esprit que la solitude ne signifiait pas "s’interdir d’aimer". C’est bêtement la règle que je me suis appliqué sans savoir qu’elle finirait par entacher ma démarche d’auteur. 

L’amour peut vivre même dans le coeur de l’être le plus solitaire. Je dois retrouver foi en ce sentiment. Tout simplement croire qu’il est encore possible d’aimer, d’être aimer et d’entretenir cet amour contre les nombreuses tempêtes qui traverseront notre ciel. 

J’ignore si je suis capable d’aimer… Et je sais pertinemment que je ne trouverai pas la réponse demain. Mais si je m’autorisais enfin juste à y croire, je pourrais de nouveau écrire avec vérité et offrir à mes personnages endormis, le destin qu’ils méritent. 

2 commentaires:

  1. Ouiiiii voilà !!! Il suffit de croire en toi d'abord...et le reste viendra tout seul ! Ne te prend pas la tête...écris, voyage, vis, ressens les choses et laisse parler ton coeur !
    Tout le monde est capable d'aimer...mais il faut d'abord s'aimer soi-même avant d'aimer les autres.
    Il n'y a pas de honte à recevoir de l'amour, vis l'instant présent et peut-être qu'une certaine alchimie en découlera.
    Le rejet a un peu un effet boomerang : tu repousses pour te protéger mais au final ton isolement te fait plus de mal qu'autre chose.
    Laisse toi du temps.

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    1. c'est exactement le cercle vicieux de mes émotions ! et elles se répètent souvent ainsi... Ahaha

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