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lundi 9 avril 2018

Chronique 2014 : Cafés-clopes

Avant propos de la chronique : 
Si il y a bien un ami avec lequel j'ai parlé longuement d'écriture, c'est bien Sémy. Des après-midis entiers jusqu'aux heures les plus sombres de la nuit. De projets en projets, d'écritures en écritures nous avons installé un rituel rassurant. En 2014, je porte plusieurs échecs : un échec amoureux et un échec littéraire... Et je ne suis plus persuadé de ma faculté à écrire de bonnes histoires. 


Jamais je n’oublierai l’odeur des cafés-clopes… Le parfum de ces instants d’inspiration et de confidences un peu artistes, pas mal rêveuses… 
Des rêves inatteignables qui semblaient toujours survivre et perdurer... De l’écrasement des cigarettes à l’accumulation de la cendre. 

Jamais je n’oublierai l’odeur des cafés-clopes… Ce parfum qui se mariait si bien avec les lundis de grisailles un peu morose, pas mal ennuyeux… 
Des ennuies insurmontables qui semblaient toujours se noyer et disparaitre dans nos cafés fumants, dans nos confessions corsées. 

Jamais je n’oublierai l’odeur des cafés-clopes… Le parfum de ces instants d’amitié et d’admiration un peu banals, pas mal sincères. 
Une sincérité inconsciente qui semblait toujours flotter et glisser... de la vague des vapeurs de cigarettes jusque dans nos écrits addictifs. 

Jamais je n’oublierai l’odeur des café-clopes… Ce parfum qui me réconfortait si bien dans les journées un peu pluvieuse, pas mal créatrice. 
Une création inépuisable qui semblait toujours renaître et s’affiner dans nos cafés brulants, dans nos brouillons sans filtre.

C’était le bon temps… Le temps des écritures et des histoires toujours renouvelées et améliorées. Le temps où je pensais que les mots étaient tout et que tout rejoignait mes mots. Le temps où je me persuadais que mes réflexions méritaient un lecteur et que les pages de mon imaginaire me sauveraient de l’âpreté de la vie. 

Il y encore des cafés-clopes… Des lundis de grisailles, mais le parfum de ces instants passés, semble s’être envolé, évaporé. 

Evaporé le temps des confessions corsées, des écrits addictifs et des brouillons sans filtre. J’enterre mes rêves d’auteur sous les marcs de café et je deviens accro à l’âpre nicotine d’un vie morose et pluvieuse.  

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